Saint-Laurent : les associations ensemble pour lutter contre l'insécurité

Les associations réunies à la Chambre de Commerce pour mettre en place des actions contre l'insécurité
Des responsables d’associations, des élus, des organismes éducatives, des militants et des citoyens de Saint-Laurent du Maroni ont échangé, le 30 janvier, sur des actions à mener pour endiguer la délinquance dans l’Ouest Guyanais. L’association Trop violans avait aussi fait le déplacement.


 
Les agressions à répétition et un jeune tué par balle récemment au quartier de la Charbonnière sont autant de raisons qui ont poussé les Saint-Laurentais à se réunir pour dire stop à la violence.
 

Parmi les demandes : une police de proximité, un couvre feu pour les mineurs

Cette rencontre a été initiée par le groupement des associations et citoyens contre la violence et la délinquance, plusieurs solutions et propositions ont été évoquées.
Ferdinand Boisrond, organisateur du groupement des associations et citoyens contre la violence  et la délinquance s'insurge avec véhémence sur ce phénomène de violence, il souhaite notamment la mise en place d'un couvre feu pour les mineurs : 

"Nous sommes les premiers à subir cette violence, on a déjà perdu pas mal de jeunes et on veut que cela s'arrête, on ne peut plus supporter la mort. On veut que l'outil CLSDP soit exploité à 100% de ses capacités, soit mis en place très rapidement, on veut des couvre-feux pour les jeunes mineurs qu'ils ne soient pas dans les rues après 22h ... qu'il y ait une police de proximité..." 

L’association Trop Violans avait aussi fait le déplacement. Elle a apporté ses conseils et également ses propositions pour lutter contre les faits de la délinquance. Pour Yvane Goua, porte-parole des 500 Frères et de l’association Trop Violans cette réunion a été très constructive : 

"... il y a des propositions très constructives, des acteurs qui ont envie de faire. Lors de la réunion que nous allons avoir le 5 février à Saint-Laurent sur le comité de suivi du pôle sécurité, justice sur les accords de Guyane, on va insister et faire remonter que la population est exaspérée car la violence recommence et qu'il faut agir. Il y a un vrai problème d'adéquation des missions des forces de l'ordre par rapport aux besoins du territoire."


Les échanges ont duré 3h afin de trouver des solutions. Tous les participants veulent aller jusqu’au bout de leur démarche et ont parlé d’une seule voix. Ce rassemblement avait pour but d'apporter des propositions, des solutions pour traiter la question de l'insécurité. Il est important, ont affirmé les citoyens, de rester mobilisés et de porter tout cela devant les plus hautes instances.
La prochaine action du groupement des citoyens contre la violence et la délinquance aura lieu au début du mois prochain, cette fois-ci avec les autorités locales.

Le reportage de Guyane la 1ère