Une dizaine de jeunes de Guyane et de l’Europe découvrent en ce moment le monde rural guyanais ainsi que les différents types d’activités agricoles en milieu tropical. Ils participent au projet REVA ( Réseau d’Echanges et de Volontariat Agricole ) initié par l’association Peupl’ en Harmonie.
Deux d’entre ces jeunes de l'association Peupl 'en Harmonie sont en immersion dans la famille Poulain du village amérindien Espérance à Saint-Laurent-du-Maroni. L’ occasion pour ces deux passionnés d’agriculture de découvrir une approche de l’agriculture familiale.
La découverte de l'agriculture familiale traditionnelle
Terence arrive d’Arles dans le sud est de la France hexagonale, Asser vient d’Haiti. Tous les deux ont déjà une formation dans le domaine. L'un est titulaire d'un BTS protection de la nature et l'autre est ingénieur agronome. Ils se sont inscrits au projet REVA - Réseau d’Echanges et de Volontariat Agricole. Pendant 5 semaines, ils découvrent de nouvelles techniques.
Au programme du jour, la plantation de manioc à l’abattis. Pour Terence Rolin, le manioc est une expérience nouvelle :
C'est sur, ce n'est pas ce que l'on trouve le plus couramment en métropole . Pour c'est une première, je suis aussi là pour apprendre, cela fait une nouvelle expérience!
Terence est là pour quelques mois, mais envisage déjà de s’installer. L'élevage ou l'apiculture l'intéresse également.
Asser aussi imagine bien son avenir en Guyane :
J'aimerai bien m'installer ici pour faire des production surtout de la transformation du manioc, c'est pour cela que je plante du manioc...
C’est au sein de la famille Poulain que les deux volontaires s’initient au monde rural guyanais. Claire est amérindienne et la cheffe coutumière de son village. Elle tient avec son mari un gite agro touristique. Cette initiation à la culture de l’abattis est sacrée pour elle :
La plantation, c'est très important. La terre c'est notre mère nourricière puisque on plante de tout, le cramanioc, le manioc, les patates douces, tout ce que nous voulons même les fruits...
Fin de la matinée de travail à l'abattis. Mais avant le retour au carbet, Claire doit accomplir un rituel tradionnel et spirituel qui consiste à mettre le travail accompli sous la protection du créateur.
Valorisation des savoir-faire et des compétences locales, engagement solidaire, cohésion sociale et interculturelle sont autant de valeurs véhiculées par ce projet.
Et pour se réchauffer après cette matinée sous la pluie,Tonton Jean Michel et Tati Claire, c’est ainsi que les jeunes les appellent dorénavant, préparent un thé avec les plantes du jardin.
14 autres jeunes vivent aussi depuis le 1er mai ces moments de partage avec d’autres familles dans toute la Guyane. Une belle façon de donner le goût du travail de la terre.