Santé : les enjeux de la visite d'Agnès Buzyn le ministre de la Solidarité et de la Santé

La Guyane considérée comme un désert médical, peine à trouver les solutions pour améliorer son attractivité. Le modèle des centres de santé rattachés au centre hospitalier de Cayenne, a montré ses limites, du fait du manque d’équipements et de personnels médicaux.
À quelques heures de la venue de la ministre de la Solidarité et de la Santé en Guyane, nous vous proposons de faire un point sur la situation sanitaire du territoire. La Guyane, considérée comme un désert médical, peine à trouver les solutions pour améliorer son attractivité. Le modèle des centres de santé, il en existe près d’une vingtaine, rattachés au centre hospitalier de Cayenne, a quant à lui, montré ses limites, du fait du manque d’équipements et de personnels médicaux.
 

Des enjeux vitaux

C’est certainement l’un des principaux enjeux de la santé en Guyane : celui de la démographie médicale et au-delà, de la formation en nombre suffisant des professionnels du secteur paramédical. Les échanges diplomatiques entamés par la Collectivité territoriale de Guyane en direction de Cuba en vue d’un éventuel partenariat pour la venue de médecins illustrent cette préoccupation.


Rendre plus cohérente l'offre de soins

Avec la création fin janvier du Groupement Hospitalier réunissant les trois hôpitaux publics que compte le territoire, l’Agence régionale de santé souhaite limiter la concurrence entre établissements de ce point de vue, mais aussi rendre plus cohérente, l’offre de soins. Si la ministre Agnès Buzyn arrive dans une période de calme apparent, après la crise des urgentistes au CHAR ( centre hospitalier Andrée Rosemon ) l’an dernier où la grève de 38 jours au centre hospitalier de Kourou en ce début d’année, les enjeux sanitaires sont toujours aussi criants.
Le CHAR est actuellement sous administration provisoire et son avenir reste à écrire, notamment le volet très délicat de la gestion des centres de santé qui pourraient être impacté par la réforme en cours d’élaboration de la gestion des centres de PMI voulue par la collectivité territoriale.


Des enjeux pour le privé aussi

Que l’on considère le manque de médecins libéraux, ou encore le plan de continuation validé en décembre dernier par la justice pour la clinique Véronique du Groupe Guyane santé, il est clair que le secteur privé n’est lui, pas suffisamment solide pour répondre à l’ampleur du besoin aux côtés de l’offre publique. Le développement du soin ambulatoire est perçu comme une piste de solution pour améliorer l’accès à la santé, mais pour être efficace, il a besoin de s’adosser à une politique de prévention accessible à tous.