Coronavirus : A Iracoubo, les producteurs de couac réclament la réouverture des hangars à fabrication fermés depuis un mois

Le hangar à couac à Iracoubo
Quand un grain de couac vient semer la discorde! C’est le cas à Iracoubo, commune importante productrice de couac du territoire. Depuis près d’un mois les hangars à fabrication sont fermés. Impossible pour cause de coronavirus de sortir ce met d’accompagnement si prisé par les guyanais.
Jimmy Bunch et les producteurs de couac (semoule de de manioc) d’Iracoubo sont en colère. Les 4 hangars à manioc de la commune sont inaccessibles. Ici on fabrique du couac toute l’année. Depuis leur fermeture selon les producteurs, il y a pénurie de la denrée très consommée au quotidien.  
Le hangar à couac déserté
Jimmy Bunch, producteur : ... il n'y a plus de couac. On ne vit que de ça. On mange un peu de légumes mais le couac c'est primordial!
Les 4 hangars sont gérés par la commune et depuis la crise du Covid-19, les portes sont closes. Cornélie Sellali, Maire d’Iracoubo s'en tient à l'arrêté préfectoral précisant que tous les bâtiments publics doivent être fermés par rapport au confinement.
Fabriquer du couac peut mobiliser beaucoup de monde pendant 3 jours. Pas simple en cette période de coronavirus ajoute la maire d'Iracoubo : ... il ne faut pas qu'il y ait beaucoup de personnes... or pour l'épluchage du manioc, il faut une dizaine de personnes pour que le couac puisse se faire...
Pour Jimmy Bunch, il y a moyen de s'arranger et de mettre moins de monde.
Une proposition qui ne laisse pas de marbre la municipalité mais Cornélie Séllali ne veut prendre aucun risque. Il n'y a aucun cas de Covid-19 dans la commune, elle veut préserver les aînés et l'ensemble de la population.
La réouverture, selon la mairie, pourrait intervenir au plus tôt le 11 mai.
Les producteurs souhaiteraient une date plus rapprochée. Ils en appellent au Préfet et espèrent rencontrer au plus vite la maire d’Iracoubo.