Les membres du syndicat Union des Travailleurs Guyanais du Centre Hospitalier ont déposé hier un préavis de grève. Ils sont passés à l'action ce mardi 13 juin, dès 8h00. La mobilisation a débuté par un rassemblement du personnel et une rencontre avec le grand public. Il y avait surtout des salariés du CHK.
L'UTG CHK demande : la mise en sécurité des professionnels du CHK avec le départ immédiat de l'équipe de direction ; une sécurisation de la prise en charge des patients ; la sauvegarde, le maintien, le développement et la pérennisation des activités du bassin des savanes pour des soins de qualité ; le respect des accords de Guyane et du passage privé/public et enfin le retour du dialogue social.
Selon Olivier Monimofou, secrétaire général adjoint de l'Union des Travailleurs Guyanais, "depuis que cette direction est en place (2021, NDRL), plus rien ne va". Il cite : "des projets enterrés, une offre de soins qui chute et un personnel en souffrance (nombreux départs et arrêts maladie)"... Et surtout "une absence de dialogue" entre la direction et ses employés.
Pour cette raison, mais aussi parce qu'ils souhaitent le départ de cette même direction, les grévistes demandent l'intervention d'un médiateur de l'Agence Régionale de Santé. Une demande qui, selon eux, aurait été refusée par la directrice.
De son côté, la direction affirme avoir donné plusieurs rendez-vous à l'UTG, qui a pu se rendre disponible lundi 12 juin. Une rencontre a donc eu lieu ce soir-là, jour où le préavis a été déposé. Mais la discussion a été brève, ce que confirment les deux parties.
Par ailleurs, Monica Bosi, directrice de l'établissement, déclare qu'aucune demande de médiateur n'a été formulée auprès d'elle par le syndicat. Cependant, elle se dit ouverte au dialogue. Enfin, elle n'a pas souhaité s'exprimer au sujet des revendications des grévistes, qu'elle n'estime pas claires.
"Cela ne concerne pas uniquement les salariés du CHK"
Les membres du syndicat estiment que cette grève concerne toute la Guyane et appellent la population dans son ensemble, mais aussi les élus à se mobiliser.
Ce n'est pas une grève habituelle. Elle concerne l'offre de soin en Guyane et rejoint donc le projet du Centre Hospitalier Universitaire Régional (CHRU). Cela ne concerne pas uniquement les salariés du CHK, mais l'ensemble des Guyanais.
Olivier MONIMOFOU, secrétaire général adjoint de l'UTG au CHK