Les Îles du Salut, joyaux du tourisme guyanais. Mais voilà, sur le site le plus visité de Guyane, un élément est rare : l'eau potable. Pour l’heure, l’eau est disponible au robinet mais elle n’est pas encore consommable. Depuis une décennie, une unité de désalinisation récupère l’eau de mer pompée dans la baie de l’Île royale. Elle est filtrée puis acheminée vers un bassin de rétention baptisé Seznec. Aujourd’hui pour améliorer son arrivée, mille cinq cents mètres de tuyauterie doivent être remplacés en respectant certaines normes.
L'eau est une ressource précieuse, qui n'existe pas sur l'île. Nous avons des bâches de rétention d'eau mais en quantité insuffisante inadaptées au processus de potabilisation que nous sommes en train de déployer. Les architectes de France nous ont imposés des normes strictes.
Des fouilles avant le réseau
Reste qu’à certains endroits, il faut enterrer ce réseau et là pas question de fouiller à coup de pelleteuse sans prêter garde au sous-sol. Gaëtan Juillard est archéologue, il veille à ce qu’aucun vestige ne soit perdu.
C'est un site qui doit continuer à vivre. C'est la raison pour laquelle, nous devons comprendre l'histoire qui s'y est déroulée.
Débuté en juin dernier, ce chantier aurait pu aller bien plus vite ailleurs. Mais aux Îles du Salut, rien n’est comme ailleurs. Le CNES pourrait en profiter pour moderniser l’unité de désalinisation repoussant à 2022, au plus tôt, le plaisir de boire un verre d’eau au robinet. La patience restera l'indispensable qualité de survie sur les Îles du Salut.