Pas de carnaval cette année en Guyane. A Kourou, le Comité carnavalesque et festivals de la ville en a pris acte. Après une année 2020 compliquée, l’annulation des cavalcades pourrait lui porter un coup d’arrêt définitif.
En temps normal, dans cette période le petit local du Comité carnavalesque et festival de Kourou est dans l’agitation des préparatifs. Mais voilà le covid est passé par là, pas de carnaval cette année. Maryse Chenard, présidente du Comité carnavalesque et festivals de Kourou pense qu'une pause pour le comité est salutaire :
De l'intérieur nous avons eu une année très difficile sur tous les points. Financièrement, la crise sanitaire, les élections, cela ne nous a pas fait de bien...
On se souvient des nombreuses polémiques liées à la présence d’un candidat aux municipales au sein du bureau de la structure. Une situation qui aux dires des membres du comité n’aurait pas favorisé le contact avec les sponsors et le versement des aides attendues. Marie Lys Cabarrus, trésorière du Comité carnavalesque et festivals de Kourou :
On n'est pas dans une bonne santé financière, on attend encore quelques versements qui sont cruciaux pour continuer à être le Comité des carnaval et festivals de Kourou... on a une notoriété, une responsabilité vis à vis du tissu économique, des prestataires qui attendent depuis un an d'être régularisés...
Difficile de surmonter une année blanche en rentrées financières
Conséquences, faute de financements, les groupes primés lors de la Parade du Littoral en 2020 ne pourront recevoir de récompenses. Si petit à petit certaines subventions sont versées, on est encore loin du compte. Le budget du comité s’élève à 300 000 euros l’an. Le CCFK n’a pu renouveler le contrat aidé de sa secrétaire. L’arrêt de son activité risque de peser sur l’avenir de l’association souligne Marie Lys Cabarrus, trésorière du Comité carnavalesque et festivals de Kourou :
Vous savez lorsque vous avez une année blanche pour redémarrer c'est très difficile, faudra vraiment se surpasser . Le tissu économique par rapport à la crise sanitaire ne nous permet pas de demander plus ç nos partenaires privés.
On le voit le CCFK navigue à vue sans aucune certitude quant à son avenir.