La prise en charge d'une victime d'AVC au Centre Hospitalier de Kourou

Depuis 2016 il n’y a plus de service de cardiologie, à l’hôpital de Kourou. Une situation qui en a inquiété plus d’un dans la ville spatiale, et plus généralement sur le territoire des savanes. Nous avons voulu savoir comment se passait la prise en charge d’un patient victime d’AVC. 
Après avoir été secouru sur le terrain par les équipes du SMUR, le patient victime d’AVC est transféré aux urgences du Centre Hospitalier de Kourou. L’équipe des urgences prend le relais.
Mosa Tsafehy, Médecin chef des urgences au Centre Hospitalier de Kourou :

"Il sera pris en charge directement par l'infirmière de l'orientation ou par l'infirmier, qui va informer le médecin urgentiste, qui après un examen clinique rapide  et s'il confirme la suspicion, il va confirmer le diagnostique par l'imagerie qui est l'IRM."

Depuis 2018 le CHK possède cet appareil d’imagerie par résonance magnétique. Il permet de situer le caillot de sang obstruant un vaisseau dans le cerveau à l’origine de l’AVC.
Mosa Tsafehy, Médecin chef des urgences au Centre Hospitalier de Kourou :

"Le caillot qui bouche des artères du cerveau, il faut, le plus vite possible, l'éliminer, le désintégrer afin d'éviter les complications, les séquelles. C'est pour cela que c'est une course contre la montre."

Chaque minute qui passe, ce sont près de 2 millions de cellules cérébrales de perdue. La dégradation est irréversible il faut très vite rétablir la circulation, c’est dans cette salle que tout se joue. Grâce à la télé médecine le spécialiste en neurovasculaire basé au CHU de Besançon va travailler de concert avec ses collègues.
Mosa Tsafehy, Médecin chef des urgences au Centre Hospitalier de Kourou :

"C'est ce médecin là, qui va poser l'indication, oui ou non, de la thrombolyse qui est le traitement en phase aiguë de l'accident vasculaire cérébral ischémique."

Une injection de produit permet de dissoudre le caillot, le patient peut alors être acheminé au Centre Hospitalier de Cayenne, dans le service de la neurologie.  Le plus urgent a été fait.
Mosa Tsafehy :

"La notion de temps cette fois ci, elle est moins importante, puisque le plus important, le plus urgent, c'est vraiment la thrombolyse qui doit être faite à peu près, dans les 4 heures après le début des symptômes."

Reste à espérer que le Char dispose de lit pour accueillir l’accidenté. Le taux de mortalité par AVC chez les moins de 65 ans, est 3 fois plus élevé en Guyane que dans l’hexagone.
L' avc est l'une des premières causes de mortalité en Guyane. Les chiffres sont inquiétants en cette journée mondiale de l'avc. A l'hôpital de Kourou, il n'y a plus de service de cardiologie depuis 2016. Comment se passe la prise en charge des patients? ©J.G Assard