Quelle est la place de la femme dans l'église. Un thème qui a été évoqué à la paroisse de Kourou dans le cadre d'une conférence sur les droits de la femme guyanaise dans la société.
Samedi, les kourouciennes de la paroisse de la ville organisaient une conférence sur les droits de la femme guyanaise dans la société. La question de la place de la femme dans l’église n’a pas manqué d’être évoquée.
Des femmes bien présentes au sein de la société
Une vingtaine de femmes et 4 hommes dont le curé de la paroisse. Telle était la composition de l’assistance pour cette réflexion sur les droits des femmes à Kourou. Principale intervenant Juliana Chocho Dufail, enfant de la commune et enseignante à la retraite. S’appuyant sur son expérience, elle a retracé l’évolution de la place de la femme dans la société guyanaise.
Jeune je me suis confrontée un peu au directeur de l'époque au lycée technique ... j'avais pris une grande bande que j'avais installée dans la classe et qui disait : la compétence n'a pas de sexe!
Des femmes favorables à occuper des responsabilités sacerdotales
Organisée à l’initiative des femmes de la paroisse inéluctablement la question de l’égalité des sexes dans l’église ne pouvait être éludée rappelle Régine Ringuet, organisatrice membre de la paroisse de Kourou :
Pour moi une femme diacre dans l'église , cela ne choque pas dut tout. Ce n'est pas une question d'égalité. Si cette personne se sent capable d'assumer et de tenir le même rôle, pourquoi pas!
Et le prêtre de la paroisse n’a pas botté en touche une question qui a tant fait parler au sein de l’église catholique. En Guyane, les femmes sont majoritaires dans les églises, mais loin des responsabilités explique le père Franck Hervé Samba, curé de la Paroisse de Kourou :
Nous sommes tributaire d'une société où n'il y avait l'homme qui faisait tout et quand on parle aujourd'hui des droits des femmes, les femmes doivent faire cette conquête pour essayer de faire valoir leurs droits pour aussi occuper des fonctions dans l'église.
Cette révolution semble en marche après la nomination fin janvier de Nathalie Becquart au poste de sous secrétaire du Synode des évêques. C’est la première religieuse qui aura le droit de vote au sein de cette instance chargée de conseiller le pape sur les sujets les plus sensibles de l’Eglise catholique.