Selon le recensement de l’INSEE au 31 décembre 2020, la ville de Kourou compte 24 805 habitants ce qui représente un peu plus de 1000 en moins depuis 5 ans. Dans les rues cela ne surprend pas certains qui soulignent notemment une diminution de la population scolaire et un exode vers Soula à Macouria. Une tendance qui ne semble pas partagée par tous, d'autres parlant au contraire de rues grouillant de monde.
Si de 2008 à 2016 la population a doublé, boostée par l’activité spatiale force est de constater que depuis 6 ans la baisse sans être spectaculaire semble constante et se calquer sur une réduction des lancements. Un paramètre tend à certifier cela : la demande de logement. Elle est passée de 1900 à 850 par an. Reste qu’à la Simko, les chiffres ne démontrent pas la fuite des habitants précise Alain Fourmont, le directeur adjoint de la Simko.
"Nous avons toujours des locataires, des commerçants qui sont bien présents. N'ous n'avons pas ressenti de modification, de baisse de cette population au sein de la gestion courante "
Et tant mieux, car l’espace manque à Kourou pour de nouvelles constructions. La société immobilière sait qu’elle aura du mal à faire face à une poussée démographique. Côté mairie, la parution du résultat de ce recensement est jugée loin de la réalité.
David Riché, directeur de cabinet du Maire de Kourou :
" Si on comptait vraiment un habitant par habitant on ne perd pas 1000 habitants, ce n'est pas possible. Tous les jours juste sur le phénomène des squats, comment peut-on expliquer 1000 habitants alors que nous en avons des dizaines par jour et pas que sur Kourou. Rien qu'avec ce phénomène on ne peut pas perdre 1000 habitants. Par contre ce qui est certain c'est qu'avec ces chiffres nous allons perdre des deniers donc de l'argent en moins à investir sur Kourou."
Une politique d’investissement mise à mal également par l’absence de nouvelles implantations d’acteurs économiques sur le territoire, au moment où les paramètres du spatial semblent virer au rouge. Kourou leader des savanes a perdu de son attractivité entraînant avec elle une Communauté des Communes délestée de plus de 1200 habitants en 5 ans.