Deux jours que les grévistes du Centre Hospitalier de Kourou ont réinstallé leur piquet de grève à l’entrée de l’établissement.
Hier, mardi, la tension était perceptible. Aujourd'hui l’ambiance est plus calme.
Le statut vaccinal des soignants au coeur des crispations
L’UTG dénonce surtout les assignations de personnels non vaccinés, ce qui serait contraire à la loi. Monica Bosi la toute nouvelle directrice du CHK dit faire comme ses collègues de Cayenne et Saint Laurent, elle avance comme elle peut sur son application.
"On est en cours de vérifications et de contrôles. Il y a encore un certain nombre de personnes qui ne nous ont pas retourné leurs éléments de réponse. C'est pour cela que je ne peux pas vous dire, pour 100 % des effectifs présents dans l'hôpital, quel est leur statut vaccinal et si ils sont tous en conformité avec la loi."
Ce lundi, l’interdiction d’accès des personnels non vaccinés et de ceux qui n’étaient pas inclus pour le service minimum a perturbé fortement le fonctionnement de l’établissement obligeant la Direction à trouver des solutions en urgence.
Les grévistes représenteraient 18% des effectifs de l'hôpital
" On s'est mis en lien avec les régulateurs du centre 15 afin de discuter de notre situation. Et on a convenu de mobiliser ponctuellement en renfort, sur cette journée d'hier, la brigade des sapeurs-pompiers du centre spatial afin d'assurer les sorties de secours primaires, en cas de besoin" précise Monica Bosi.
Selon la Direction, le personnel non gréviste représenterait la majorité du personnel de l'établissement qui fonctionnerait donc de manière "quasi-nominale". Toujours selon la Direction, les grévistes ne représenteraient que 18% des effectifs.
Depuis le début du mouvement la tension a souvent été forte entre employés au point que l’autre syndicat de l’hôpital est monté au créneau.
" Cette grève, je la cautionne dans le sens où on ne peux pas l'interdire. Par contre, nous refusons que les salariés, vaccinés ou pas, ne puissent pas travailler."
Le CHK semble dans l’impasse alors que l’UTG dit ne pas fermer la porte. "Nous voulons négocier, nous sommes prêts à négocier" affirme Olivier Moninmonfou.
Reste que la direction se dit sans pouvoir sur une décision relevant de la loi. Pour l’heure les grévistes comme il y a une semaine ont levé le piquet de grève annonçant vouloir diversifier leurs actions.