Le déconfinement devait permettre une reprise, mais le regain de circulation du virus prolonge le coup d’arrêt.
« Nous représentons 2 millions de chiffre d’affaire et à peu près 60 emplois en période haute d’activité…plutôt le deuxième semestre lié aux beaux jours… et aujourd’hui se sont ces 5 campements qui ont une activité nulle depuis le 17 mars, donc zéro chiffre d’affaire. Personne n’avait imaginé que ça durerait aussi longtemps pour la Guyane…donc on sait déjà que l’été pour nous ça va être un été blanc, voire du coup une année blanche ! »
Les aides reçues ont permis, selon Thomas Saunier, de ne pas fermer les camps mais aujourd’hui l’inquiétude est de nouveau de mise depuis la décision d’établir un couvre-feu pendant les week-ends (de 13 heures le samedi au lundi matin O5 heures).
« Ces aides ne suffisent plus et il faut véritablement à l’échelle du tourisme en guyanais, sur l’ensemble des opérateurs guyanais….un véritable plan Marshall pour sauver le tourisme guyanais. »
Un plan souhaité ardemment par tous les acteurs de la filière. Christian Atzel, ancien proviseur à la retraite reconverti dans l’agriculture a entrepris de diversifier ses activités en proposant la visite de sa ferme avec hébergement, lui aussi souhaite un accompagnement de l’état.
« Ca touche une clientèle qui aime la nature et qui aime aussi séjourner à la ferme. Beaucoup de parents viennent avec les enfants… »
Une activité elle aussi très impactée par la crise sanitaire. Mais ici on tente d’innover pour attirer une clientèle à la recherche de dépaysement en ces temps de confinement le week-end
« La nuitée du dimanche au lundi est offerte…les gens peuvent ainsi respecter la loi sur le non déplacement le dimanche, et puis être à leur bureau le lundi »
Cela ne permettra pas de rattraper le chiffre d’affaire perdu depuis le début de la crise. Une crise dont la fin est attendue impatiemment par tous les professionnels de la filière.