Sécurité sur les ponts : des inquiétudes aussi en Guyane

Pont du Larivot (archive)

Peut-on circuler en toute sécurité sur les ponts de Guyane du réseau national ? La question est posée depuis la catastrophe du Viaduc de Gênes, en Italie.
En France, un rapport d’audit remis le mois dernier au gouvernement suscite des inquiétudes. Un pont sur trois aurait besoin de réparation sur le réseau national non concédé au privé et il faudrait augmenter d’un bon tiers les investissements sur ce réseau pour faire face aux dégradations.


De nombreux incidents depuis plus d'une décennie

En Guyane des incidents sont survenus ces dernières années.
Avril 2004, la chaussée de la RN2 disparaît au PK86. Une buse s’est effondrée et deux voitures basculent dans une énorme crevasse. Bilan, un mort et un blessé. La DDE reconnaît un défaut de suivi des buses. Une inspection est alors lancée pour sécuriser la route de l’est.
Novembre 2009, le pont du Larivot ferme, le pilier numéro 13 risque de s’effondrer. Près de 3000 personnes passent la rivière Cayenne chaque jour en bateau. Trois mois et demi plus tard, le pont ouvre à nouveau, après des travaux de consolidation.
A Sinnamary, le Pont Madame de Maintenon est fermé depuis 2015, la structure métallique présente des signes de faiblesse. Financés par l’Etat, la CTG et le CNES, les travaux doivent enfin commencer le mois prochain.
A Saint Georges, le 23 juin dernier, un morceau de béton se détache du Pont de l’Oyapock, blessant la passagère d'une pirogue. Une analyse est en cours à la DEAL, même si l’entretien de l'ouvrage d'art relève du Brésil…
Au final, les ponts en Guyane seraient-ils dangereux ?


Un pont sur dix nécessite une intervention urgente

La DEAL met en avant un entretien et un suivi régulier au fil des ans mais selon un rapport d’audit remis au gouvernement début juillet, la Guyane serait le territoire français le plus dangereux avec un ouvrage sur dix nécessitant une intervention urgente, précise France Inter. Nous avons sollicité le ministère concerné pour avoir le rapport complet sans réponse pour le moment.
Interrogée sur ce sujet, la préfecture de Guyane nous a renvoyé sur le CEREMA, un institut national spécialisé, ce dernier ne nous a pas encore répondu.