Une semaine pour sensibiliser ses camarades. C’est le pari lancé par le rectorat de Guyane. Du lundi 13 décembre au vendredi 17 décembre 2021, l’organisme met en place la semaine de prévention sécurité. Pendant ces cinq jours, des Assistants Elèves de Prévention et de Gestion de Crise (AEPGC) assureront la sécurité des élèves de leurs établissements.
Des élèves formés à la gestion de crise
Les AEPGC sont des élèves recrutés par leur établissement. Ils reçoivent une préformation de 1h30, puis une formation de 6h00 avant d’effectuer une visite de terrain (donc de leur collège ou lycée). Leur initiation comprend l’intervention d’un formateur en gestion de crise, d’un pompier, d’une infirmière, d’un professeur d’histoire et géographie (pour la citoyenneté) et de leur chef d’établissement.
Pendant la semaine de prévention sécurité, les AEPGC travailleront aux côtés de l’équipe pédagogique de leur établissement pendant leur temps libre. Ils assureront les entrées et les sorties de classes. Ils seront aussi présents durant les interclasses et les récréations. C’est la 1ère fois qu’un tel dispositif est déployé. Il a été mis en place par Lisa Robert, responsable adjointe de l’équipe mobile de sécurité du Rectorat de Guyane.
Ils sont là pour aider les adultes lorsqu’une crise survient. Une crise, ça peut être une inondation, un parent qui rentre dans l’établissement avec une arme ou une zone attaquée par les guêpes, une crise de baclou ou encore une bagarre. Ils font remonter les informations et font de la sensibilisation.
18 établissements scolaires ont intégré le programme
En moyenne, il y a 15 AEPGC par établissement. Ce sont des élèves de tout niveau (de la 6ème à la Terminale). 14 collèges et quatre lycées ont intégré le programme pour l’instant. Le lycée Lumina Sophie, à Saint-Laurent du Maroni, fait partie du dispositif AEPGC. C’est aussi le cas des collèges Tell Eboue, toujours dans la capitale de l’Ouest, Maurice Dumesnil, à Matoury et Henri Agarande, à Kourou.
On essaye de présenter les missions aux établissements à chaque rentrée scolaire. On leur envoie le projet, puis on leur demande de recruter les élèves sur la base du volontariat. Il faut aussi un tuteur. La communauté pédagogique et les parents des élèves recrutés doivent être informés.
L’idée de ce système inédit est d’initier des élèves à la culture de la sécurité et de la citoyenneté. Ces collégiens et lycéens deviennent ainsi des acteurs de la sécurité au sein de leur établissement respectif et peuvent sensibiliser leurs camarades à ce sujet. Ce sont, finalement, des intermédiaires entre les élèves et l'équipe pédagogique.