Une semaine pour redonner ses lettres de noblesse à l'apprentissage

Marinette Nicolet apprentie aux métiers de la mécanique
La semaine de l’apprentissage s'achève. Depuis le début du mois plusieurs actions sont conduites pour promouvoir ce mode de formation. Des personnalités s’impliquent pour faire changer l’image de l’apprentissage et inciter les jeunes à suivre des formations en alternance pour s'insérer.
Il a troqué la tenue militaire pour un tee shirt d’apprenti en électricité pour la journée. Le général Looten est déjà passé par ce chemin. C’était au début de sa carrière à l’armée.

Général Didier Looten commandant supérieur des forces armées en Guyane  : Pour moi c'est un retour aux sources quand je suis rentré dans l'armée j'étais apprenti mécanicien. C'est pour moi une cure de jouvence que de reprendre la peau d'un apprenti quand je suis rentrée dans l'armée de l'air en 1978."

Il a accepté de promouvoir l’apprentissage comme d’autres personnalités l’ont fait également à l’appel des organisateurs de cette semaine.

"Pascale Rolland responsable des relations entreprises à la chambre de métiers : il faut que cela change et que l'on sache que tout le monde peut devenir ingénieur par le biais de l'apprentissage ... on peut si on a envie terminer cadre dans une entreprise..."

Treize formations qualifiantes en alternance sont dispensées au CFA de Cayenne où près de 300 jeunes  apprennent un métier. Dans l’atelier mécanique, ils sont une dizaine à s’être engagés dans la voie de l’apprentissage. Une orientation pleinement assumée.

Marinette Nicolet  apprentie en mécanique : j'ai fait un CAP esthétique et j'ai changé parce que j'aimais pas et comme comme j'aimais beaucoup les voitures, je me suis dirigée vers les métiers de la mécanique. La voie de l'apprentissage c'est mieux car on est déjà dans le milieu professionnel."

Eligeune Edrode apprenti en mécanique apprécie aussi le pragmatisme de l'apprentissage :

"...au niveau d'un bac professionnel ce n'est que des stages alors qu'avec l'apprentissage on est vraiment dans le métier. On a deux semaines de stage, une semaine de formation. pendant ces deux ans on est vraiment dans le métier. On voit la réalité."

Malgré l’absence de statistiques sur l’insertion professionnelle des apprentis en Guyane, le CFA affirme toutefois  que la plupart des jeunes obtiennent un contrat de travail à la fin de leur formation. Reste cependant un problème celui des ruptures de parcours qui représentent un tiers des apprentis chaque année. 

Le reportage de Guyane la 1ère