Sinnamary : des projets à l’étude pour développer l’économie bleue

Mairie de Sinnamary
Sinnamary a présenté ce jeudi une étude sur les potentialités de développement autour de la mer et des fleuves à une délégation de la société coopérative ODYSSEA . Elle doit mener une étude de faisabilité pour accompagner la commune dans le choix des infrastructures et aider à leur financement.
 
Une étude pour imaginer Sinnamary en 2030, tournée vers la mer, les fleuves et la nature. Le cabinet Deloitte a fait la liste des projets potentiels : la valorisation touristique de Petit Saut, la création au bourg d’un port de plaisance, d’un campus de formation aux métiers de la mer et développement du port de pêche. Jean-Claude Madeleine le maire de Sinnamary a rappelé que le projet phare de Sinnamary reste la mise aux normes du port de pêche avec la mise en place d'une capitainerie et surtout la professionnalisation des métiers.


Une étude chiffrée à 400 000 euros 

ODYSSEA est une société coopérative qui fédère des villes portuaires dans l’hexagone et la Caraïbe, Sinnamary est entrée dans le réseau. Les précisions de Philippe Calamel, directeur du réseau des Villes portuaires Odysséa Tourisme et Croissance Bleue :

"La décision que nous avons prise au niveau du groupement européen, c'est de rédiger ce livre bleu qui va référencer la vision stratégique de la ville avec l'ensemble des investissements productifs..."

Cette nouvelle étude doit être bouclée dans deux ans, pour un coût de 400 000 euros avec principalement des fonds européens et ODYSSEA doit apporter son savoir-faire à la commune 
En Guyane, les partenaires d’Odyssea sont l’Europe, l’Etat, la Collectivité territoriale de Guyane, la Communauté des Communes de Savanes et la chambre de commerce laquelle veut faire fructifier les retombées de l’économie bleue indique Edmé Zulémaro, président de la Commission Tourisme à la CCIG :

"On connaît la Guyane pour le tourisme vert et nous mettons en place le tourisme bleu...les entreprises pourront en bénéficier, que ce soit l'hôtelier ou le chauffeur de bus..."

Reste de nombreux obstacles, telle la fermeture à la circulation courante de la route de Petit Saut depuis dix-huit ans. Sans une union de tous les partenaires locaux autour de cette « économie bleue », le concept risque de rester au stade des études.