Situation "explosive" au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly

Les candidats aux élections législatives alertés sur la situation "explosive" au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly
À moins de 48h du premier tour des élections législatives, le syndicat Utg pénitentiaire a convié les candidats à une réunion. L'objectif : faire le point sur la situation sous tension au sein de la prison Rémire-Montjoly.

Plus que deux jours avant le premier tour des élections législatives. Moment choisi par le syndicat l'UTG Pénitentiaire (l'union des travailleurs guyanais Pénitentiaire), pour alerter les candidats sur la situation qu'ils décrivent comme « explosive », au sein de la prison de Rémire-Montjoly. 

Les membres de l'Utg pénitentiaire interpellent les candidats aux élections législatives sur la situation alarmante à la prison de Rémire-Montjoly

Entre surpopulation, augmentation des agressions entre détenus mais aussi envers les agents, absence quasi-totale de politique de réinsertion, management qui laisse à désirer, l’ambiance est délétère dans le seul centre pénitentiaire de Guyane, selon les syndicalistes. 

La raison pour laquelle, ils ont souhaité s’exprimer devant les aspirants députés mercredi 8 juin 2022. Ils ont décrit, à cette occasion, ce qui se passe derrière les portes de l’établissement.  

Yannick Xavier, secrétaire général de l’UTG

Des syndicalistes qui sont conscients, comme l’explique Yannick Xavier, que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.  

Notre objectif est d'alerter sur le mal-être et la souffrance des salariés dans ce centre pénitentiaire

Yannick Xavier, secrétaire général de l'Utg

 

Le secrétaire général de l'Utg alerte également la direction sur les mauvaises conditions de travail et le mal-être des salariés au sein de l'établissement : 

Yannick Xavier alerte les mauvaises conditions de travail des salariés

 

Mike Clet, surveillant brigadier, membre de l’UTG-CGT Pénitentiaire, souligne de son côté, le manque de moyens pour accompagner les prisonniers vers la réinsertion.

Le manque de moyens est un frein à l'accompagnement des prisonniers vers la réinsertion

Ces salariés dénoncent également des lois inadaptées pour le territoire compte tenu de sa superficie. Ils veulent plus de sécurité et un aménagement du temps de travail.

Des revendications présentées aux candidats : 

  • Vu sa superficie de 25 000 hectares, que le site soit sécurisé de façon "rapproché" ; 
  • La mise en place d'un organigramme à 37h au lieu du 39h en cours afin d'avoir plus d'effectifs ; 

Des surveillants pénitentiaires qui demandent que le ou futur(e) député(e) porte leurs revendications au ministère de l'Économie, des finances et de la relance, en charge du budget.