En tant que juge des élections, c’est au Tribunal administratif d’apprécier ou non si le premier tour des élections municipales s’est déroulé dans les conditions démocratiques.
Mickael Mancée a été le seul candidat perdant à soutenir sa cause ce jeudi matin au tribunal administratif. Défait au premier tour face à Marie-Laure Phinera Horth, il estime qu’en raison de la crise sanitaire, l’élection a été faussée.
En plus de ne pas avoir pu faire campagne, l’épidémie de coronavirus aurait selon lui, eu un impact sur l’abstention. Le taux de participation était de 31,8% en 2020 contre 46,2 en 2014.
La différence de voix entre leur liste et la nôtre est d'un plus de 1000 voix. Le nombre d'inscrits sur les listes électorales est d'environ 24 000 personnes. Si on reste sur les taux habituels aux alentours de 45% , il devrait y avoir 3300 personnes en plus qui auraient voté.
Le conseil d’état s’est déjà exprimé sur cette question en jugeant les recours visant à l’annulation du premier tour des élections municipales en hexagone.
Le taux d'abstention en soit ne pas être un élément justifiant l'annulation d'une élection. Le Conseil d'Etat l'a recensement précisé en février très clairement.
Sur les six recours en annulation, le rapporteur public a estimé que seul celui concernant la commune d’Apatou était fondé. Non au motif de l’abstention, mais parce que certains électeurs ne résident pas la commune, n’auraient pas dû être inscrits sur les listes.
Paul Dolianki a été élu avec 50,8 % des voix. Si on retire une quinzaine de voix, vu le faible nombre de votants, cela change le résultat. En m'appuyant sur des documents dont je doute de leurs véracités, on tombe en dessous de 50%. Ce qui veut dire que l'élection du 15 mars dernier n'était pas acquise.
Le jugement est mis en délibéré. La décision est attendue pour le 29 septembre prochain.