La Société immobilière de Kourou (SIMKO) dans la tourmente

Les salariés de la Société immobilière de Kourou (SIMKO) ont observé un débrayage, mercredi 17 mai. Après avoir racheté la SIGUY, la Société nationale immobilière (SNI) pourrait reprendre la SIMKO. Les salariés sont inquiets. Explications.
Mercredi 17 mai, les salariés de la Société immobilière de Kourou (SIMKO) ont cessé le travail. Ils dénoncent le possible rachat de l’entreprise par la Société nationale immobilière (SNI) et craignent pour leur emploi. Une autre société, la SIGUY, a déjà été rachetée par la SNI. Retour sur ce conflit en quatre questions.

Pourquoi un conflit à la SIMKO ?

Les salariés de la Société immobilière de Kourou (SIMKO) contestent la vente de leur entreprise à la Société nationale immobilière (SNI). En effet, Le Centre National d’Etudes spatiales qui détient 40 % des parts de la société et l’Etat, 11,8% du capital souhaitent céder leurs parts à la SNI.

La SNI posséderait ainsi la majorité du capital de l’entreprise de développement urbain qui jusque là était gérée à égalité par la Municipalité de Kourou et le CNES.
Regardez ci-dessous le reportage de Guyane 1ère :
 

Qu’est ce que la SIMKO ?

La SIMKO est une société d’économie mixte au capital de 43 631 000 euros. Elle a été créée en 1967 pour gérer les logements des agents du CNES, le développement urbain de la ville de Kourou, et les besoins en logements.

Son capital est détenu à 40 %  par la Municipalité de Kourou , 40% par le CNES, 11,8 % par l’Etat, 8 % par la Collectivité territoriale et 0,2 % par des partenaires privés.
 

Qu’est ce que la Société Nationale immobilière ?     

Le groupe SNI est le premier bailleur de France avec près de 275 000 logements sociaux et intermédiaires et un million de personnes logées sur le territoire français. C’est un opérateur immobilier global et bailleur. Le groupe SNI est une filiale immobilière à vocation d’intérêt général de la Caisse des Dépôts.

 

Quels sont les autres possibles repreneurs ?

La Collectivité territoriale de Guyane et la Municipalité de Kourou souhaitent s’allier afin de détenir la majorité du capital. Il leur manquerait 3 % pour être les actionnaires majoritaires. Une lettre a été écrite en ce sens par le Président de la CTG Rodolphe Alexandre. L’objectif de la CTG et de la mairie de Kourou est de racheter 3 % des parts manquantes au Centre National d’études spatiales.