Depuis la fin du chantier de construction de l’ensemble de lancement Soyouz, Sinnamary perd régulièrement des habitants. L’activité économique pâtit de restrictions liées à la présence du barrage de Petit Saut, du centre spatial et de la préservation de la biodiversité.
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Lentement la petite commune du centre littoral Sinnamary s'asphyxie, prise en tenaille entre des prescriptions qui concernent la préservation de la biodiversité et les autres contraintes liées au barrage de Petit Saut situé en aval, les activités spatiales et peut-être, bientôt, l'exploitation pétrolière au large des côtes.
Jean Luc Horth est un enfant de Sinnamary. Pendant 40 ans il a été pécheur. Aujourd’hui retraité il est devenu opérateur touristique sur la retenue du barrage de Petit Saut. Comme beaucoup de Sinnamariens, il connaît le fleuve depuis sa jeunesse, il en a exploité les richesses, comme ici à Crique Fromager à 1h de pirogue du bourg. Aujourd’hui plus personne ne peut y exercer une activité.
Exclu de la vie du fleuve par le barrage mais aussi par la protection de l’environnement. Une protection présente également à l’ouest sur les marais de Yiyi. Coincée de toutes parts, Sinnamary l’était depuis des décennies à l’ouest avec l’arrivée du spatial. Elle a perdu une autre partie de son patrimoine l’anse où vivaient les anciens expropriés. Les panneaux de signalisation rappellent le mécontentement de la population qui a fini par obtenir l’accès du site, mais, à pied ou à vélo.
Depuis 2012 le nombre d’habitants de la commune décroit. Sinnamary compte moins de 3000 habitants. Pour l’opposition municipale cela serait dû à un manque d’initiative de l’équipe en place. Le Maire Jean Claude Madeleine s’en défend et évoque l’enclavement :
Le reportage de Guyane la 1ère
Une économie réduite à sa plus simple expression
Pour beaucoup d'habitants cette situation alarmante est un crève coeur.Jean Luc Horth est un enfant de Sinnamary. Pendant 40 ans il a été pécheur. Aujourd’hui retraité il est devenu opérateur touristique sur la retenue du barrage de Petit Saut. Comme beaucoup de Sinnamariens, il connaît le fleuve depuis sa jeunesse, il en a exploité les richesses, comme ici à Crique Fromager à 1h de pirogue du bourg. Aujourd’hui plus personne ne peut y exercer une activité.
Exclu de la vie du fleuve par le barrage mais aussi par la protection de l’environnement. Une protection présente également à l’ouest sur les marais de Yiyi. Coincée de toutes parts, Sinnamary l’était depuis des décennies à l’ouest avec l’arrivée du spatial. Elle a perdu une autre partie de son patrimoine l’anse où vivaient les anciens expropriés. Les panneaux de signalisation rappellent le mécontentement de la population qui a fini par obtenir l’accès du site, mais, à pied ou à vélo.
Une commune qui se désertifie
Une biodiversité plus que jamais présente à l’estuaire du fleuve en témoigne ces vols d’ibis et ce nid d’abeille dans la mangrove. Ici c’est l’exploitation pétrolière qui inquiète car elle se faire juste en face de Sinnamary qui serait la première victime d'un quelconque débordement.Depuis 2012 le nombre d’habitants de la commune décroit. Sinnamary compte moins de 3000 habitants. Pour l’opposition municipale cela serait dû à un manque d’initiative de l’équipe en place. Le Maire Jean Claude Madeleine s’en défend et évoque l’enclavement :
Parmi ces projets une exploitation plus industrielle du port de pêche mais aussi de la rive opposée où un complexe touristique pourrait voir le jour si le pont Madame de Maintenon redevient fonctionnel ce qui permettrait de redonner vie au bourg de Sinnamary."Il est impensable qu ela commune de Sinnamary puisse vivre autant dans l'enclavement... Je me dis est ce qu'il n'y a pas une volonté de faire partir la population... Nous essayons de tenir les rennes pour apporter demain ce projet de déploiement dans l'économie bleue pour nourrir nos enfants..."
Le reportage de Guyane la 1ère