La semaine dernière, les députés ont adopté en commission un amendement qui simplifiera l’expulsion de squatteurs. Le texte de loi devrait être voté le 28 septembre prochain. Objectif du projet : faciliter la protection du droit de propriété et lutter efficacement contre les squats.
Antoine Defives / Sébastien Laporte / Isabel Lerouge •
Dans son immeuble, rue du docteur Barrat à Cayenne, Karine a régulièrement affaire à des squatteurs.
Il y a tout juste deux ans, son voisin a été tué, alors qu’il visitait la maison familiale inoccupée afin de faire sortir des squatteurs.
" Cela a été surveillé pendant quelques temps et ils sont revenus. A peine quelques mois plus tard, ils ont commencé à passer. Un an plus tard, ils ont carrément resquatté. j'ai rappelé à nouveau les autorités pour dire que c'était squatté. Ils sont venus beaucoup plus vite. Mais ils n'ont pas pu les faire partir aussi facilement que cela. Il a fallu que je me batte. Ils venaient m'agresser, me menacer."
Squat : une nouvelle loi pour récupérer son logement plus rapidement
Le député Gabriel Serville souhaite même étendre au « terrain » les dispositions de cet arrêté. Selon lui, le problème des squats s’explique en partie à cause de la problématique générale du nombre de logement sur le territoire.
Squat : une nouvelle loi pour récupérer son logement plus rapidement
Si cet amendement constitue une avancée, reste encore à aligner les peines encourues par les squatteurs et celles concernant les propriétaires «justiciers». L'expulsion forcée par le propriétaire lui-même, bien souvent pénalisée davantage que le délit d'occupation illégale.