Synode : une délégation guyanaise rencontre le Pape François

La délégation guyanaise : Monseigneur Laffont à gauche, José Gaillou au centre et à l"extrême droite Rosalie Fonky
Le synode s’achèvera le 27 octobre.  Au cœur des préoccupations de la réunion mondiale des évêques "l’Amazonie : de nouveaux chemins pour l’église et pour une écologie intégrale". La Guyane est représentée par une délégation emmenée par Emmanuel Laffont évêque de Guyane.
Le synode s’achèvera le 27 octobre. La réunion mondiale des évêques sur l’Amazonie a commencé le 6. Au cœur des préoccupations "l’Amazonie : de nouveaux chemins pour l’église et pour une écologie intégrale". La Guyane est représentée par une délégation emmenée par Emmanuel Laffont évêque de Guyane.


Une délégation à l'image de la Guyane 

Emmanuel Laffont évêque de Guyane n’est pas parti seul. L’évêque de Guyane depuis 2004, a emmené jusqu’à Rome une délégation composée de Guyanais afin que leurs voix puissent également se faire entendre. Il faut dire que la thématique est d’actualité. "L’Amazonie : de nouveaux chemins pour l’église et pour une écologie intégrale".
Une réunion pré-synodale s'est tenue en juillet à afin de déterminer qui composerait la délégation, et quelles thématiques seraient relayées.  Parmi les personnes désignées des représentants des peuples premiers. José Gaillou est également présent. Une expérience inédite pour cet homme politique fervent défenseur de l’environnement.
Joés Gaillou explique : 

« C’est un moment historique qui n’arrive qu’une fois dans une vie. Cela me permet de comprendre le sens et le fonctionnement du Vatican. C’est extraordinaire. C’est un vrai Etat, très puissant. Nous attendons beaucoup de cette rencontre. »


La sagesse des peuples autochtones

Le synode implique huit pays d’Amérique latine dont un territoire français : la Guyane. Le respect de la biodiversité est au cœur des échanges. La question écologique est étroitement liée à la vie spirituelle. Le synode se réunit tous les trois ans, il est une instance consultative ou de décisions autour du pape. Aussi ce synode est-il fondateur. L’Amazonie est disputée sur plusieurs fronts à cause de ses ressources mettant en danger les peuples qui y résident.
José Gaillou explique :

« Nous attendons beaucoup de ces travaux. Depuis le début, il est dit que nous devons nous laisser convaincre par la sagesse et la spiritualité des peuples autochtones, dont les terres sont ne sont pas menacées par la destruction de la biodiversité. Seule la main de l’homme est une menace. Le message est d’être en harmonie avec soi-même, avec les autres, la nature est la maison commune et la spiritualité le langage. Il y a cet aspect scientifique qui est mélangé à la spiritualité. L’un est dépendant de l’autre. Le siècle le prévoit. »

Le synode s’achève le 27 octobre. Un document réunira les travaux des évêques réunis à Rome. La Guyane y aura pris une large part.
 
Liste des personnes composant la délégation
Emanuel Lafont, évêque de Cayenne (rapporteur au Synode)
Maryse Zulémaro-Gauthier, présidente du secours catholique de Guyane
José Gaillou coordinateur REPAM guyane
Aïku Alemine membre du REPAM Guyane,  représentant désigné par les peuples autochtones de Guyane , (auditeur au Synode)
Rosalie Fonky membre du REPAM Guyane, représentante désignée par les  peuples bushinengés de Guyane
Florencine Edouard chargée de mission plaidoyer, secours catholique de Guyane