Une tapouille brésilienne volée au port du Larivot interceptée par la marine brésilienne

Le patrouilleur brésilien « Bocaïna » a intercepté la tapouille volée au port du Larivot
Comment une tapouille de pêche saisie par les autorités a-t-elle pu être volée au port du Larivot, puis s’échapper jusqu’au Brésil ?
Le vol a eu lieu vendredi soir. Il a été signalé seulement samedi matin aux autorités militaires. Au final, la marine brésilienne a intercepté les voleurs.
 
La tapouille « Arpia » en fuite au large de l’embouchure de l’Approuague, samedi matin
Voici la tapouille brésilienne volée au port du Larivot. Elle avait été saisie le 5 juin en action de pêche illégale dans l’est. Vendredi à 23 heures, neuf hommes armés montent à bord, ligotent le surveillant et sa compagne. Ils sont venus voler un ligneur vénézuelien saisi la veille, un bateau plus coûteux mais le moteur est hors service. Donc ils se rabattent sur la tapouille, dont le moteur fonctionne. Une fois libéré de ses liens, le surveillant donne l’alerte à 2H00 du matin, les recherches commencent six heures plus tard.
Le récit de Laurent Marot :


La tapouille prise en chasse

La tapouille en fuite est prise en photo depuis l’hélicoptère à 10H15 au large de l’Approuague. A ce moment-là, il n’y a toujours pas de navire français à ses trousses, la marée basse à Dégrad-des-Cannes empêche les patrouilleurs de prendre la mer. Peu après 16H, les fuyards sont repérés près de la montagne d’Argent, non loin de la frontière brésilienne. Cinq braqueurs sautent dans une pirogue, quatre restent à bord.
Les explications de Patrice Faure préfet de Guyane :


La tapouille interceptée par un patrouilleur brésilien

Un patrouilleur brésilien intercepte la tapouille. Il doit l’escorter jusqu’à Macapa où les quatre braqueurs arrêtés doivent comparaître devant un tribunal maritime. Cet événement pose une fois de plus la question de la réactivité de la marine et de l’absence de moyens permanents d’interception et de contrôle basés dans l’est guyanais.