#TDG2018 : Mana et Saint-Laurent des villes tournées vers l'avenir (4)

Direction l’ouest guyanais pour la caravane du Tour de Guyane. Les coureurs sont attendus dans deux villes étapes : Mana et Saint-Laurent du Maroni. L'ouest, l'autre face du territoire guyanais marqué par la proximité avec le Surinam.

Mana

 
 

« la grande charité guérit tous les grands maux »


"Anne Marie Javouhey est arrivée avec ses esclaves. La commune a pris un bel essor. Elle a voulu traiter les esclaves comme des enfants, les libérant à leur majorité spirituelle. Mais c'était quand même des esclaves. Même s'ils étaient bien traités, ils étaient des esclaves. Des hommes et des femmes déracinés de leur terre natale. Vous êtes d'accord ?" 
Clotilde (
25 ans


L’histoire de la Guyane est indissociable de celle de Mana. Mana, située à la périphérie de Saint Laurent du Maroni, la deuxième grande ville de Guyane. De petite localité, Mana est devenue prospère grâce à Anne-Marie Javouhey fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny. Elle a été créée en 1828.
 

Le fleuve aux cents sauts

Mana est une commune à vocation agricole. Elle a une superficie de 6332,6 km2. Située à l’embouchure du fleuve Mana appelé aussi le fleuve aux cents sauts. La commune est située à 240 km de Cayenne et 60 de Saint Laurent. Elle est peuplée par près de 8000 habitants.
 

Seize ethnies cohabitent

La population est cosmopolite, issue de plusieurs vagues d’immigration (les Hmongs par exemple) mais aussi venues du Surinam. Seize ethnies au total sont dénombrées. Elles se répartissent dans deux pôles urbains Mana et le village Anne Marie Javouhey.
Il est possible d’y accéder par deux routes départementales (R8 et R9). Mana  appartient au  Parc naturel régional de la Guyane.
 


Saint Laurent du Maroni

 

« Peu me chaut rien ne me cuid »

 

"Il existait une gare à Saint Laurent du Maroni. C’était le moyen de transport préféré des gardiens du bagne qui allaient à Saint Jean en train, voir les prisonniers. Bon le train était fait de bric et de broc. Mais on peut encore voir le chemin de fer qui s'enfonce dans la forêt.  Saint Laurent à l'époque du bagne c'était le Petit Paris avec sa haute société, et son monde à part."
Marcel
(49 ans)

Saint-Laurent-du-Maroni se trouve au bord du Maroni, à la frontière avec le Suriname, l’ex-colonie hollandaise. Elle est connue aussi pour avoir été une ancienne colonie pénale. Aujourd’hui encore, il est possible de visiter les anciens vestiges du bagne. C’était une ville très prospère, elle était appelée le  « Petit Paris ». Découpée en damier, encore aujourd'hui, elle offre de larges avenues bordées par des maisons à l’architecture coloniale.

 Le chef lieu de la deuxième circonscription 

Saint Laurent est la deuxième ville de Guyane, la sous préfecture de l’ouest Guyanais. Elle est située à 253 km de Cayenne la capitale. D’une surface de 4830 km2, elle est peuplée par plus de 45 000 individus. Selon les analystes, dans vingt ans, elle sera la ville la plus peuplée de Guyane tant son taux démographique en hausse est constant. Sa population est mixte, composée de créoles, d’expatriés, d’immigrés venus de Haïti et du Brésil mais surtout de bushiningués, noirs marrons descendants d’esclaves en fuite. Ils circulent d’une rive à l’autre par le fleuve Maroni.
 

Une ville en plein essor 

Cette ville connaît un essor économique sans précédent avec un secteur agricole très dynamique. Par ailleurs, le secteur minier second employeur de Guyane lui, se concentre uniquement sur la région du Maroni. De plus, Saint Laurent a pour ressource économique également l’exploitation des bois tropicaux. La sous- préfecture est accessible par la RN1.