#TDG2019 : et si les villes étapes étaient contées Apatou ville du fleuve

Coucher de soleil sur le Maroni à Apatou
Ville étape récente, Apatou est une ville du fleuve. Elle n'est accessible par la route que depuis 2010. Apatou est une commune qui auparavant était enclavée. Ses habitants revendiquent fièrement leurs origines bushiningués. 
« Il n’y avait pas de route avant. On circulait en pirogue. Pour aller sur Saint Laurent, il fallait des heures de navigation. Aujourd’hui, avec la route, on y est en 45 mn. C’est un nouveau monde qui s’est ouvert, pour nous, nos enfants. Nous sommes français et avons les mêmes droits qu'un français de la métropole. Alors la route, c'est précieux »
Lorenzo ( 24 ans)
 

Un capitaine du nom d'Apatou 

Le nom Apatou, est déjà toute une histoire. Il s’agit du nom d’un vaillant guerrier bushiningué "le Capitaine Apatou". Boni par ses origines, il était un pionnier dans la découverte typographique de cette région située au bord du Maroni, frontière avec le Surinam. Il a accompagné les explorateurs français Crevaux et Coudreau chargés de délimiter la frontière avec la Guyane néerlandaise de 1877 à 1887. Pour le récompenser, un territoire lui fut offert. Un territoire qui des années plus tard devint la commune d’Apatou.
 

Patience, Maïman, Apatou

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Apatou est une commune récente. Jusqu’en 1976, elle était rattachée à la commune de Papaïchton et celle de Grand-Santi. Elle est constituée de trois bourgs : Patience, Maïman et Apatou.  Elle s’étale sur 2020 km2. La population est essentiellement composée de Bushinengués. Selon le dernier recensement, officiellement 7649  personnes résidaient à Apatou. 
 

La route du fleuve


Auparavant le moyen d’accès était le fleuve, mais depuis le 9 mars 2010, la route dite « du fleuve », allant de Saint-Laurent-du-Maroni à Apatou, a été ouverte. Longue de 35 km, elle a permis de désenclaver ce territoire qui aujourd’hui est relié au reste du réseau guyanais. Il faut compter deux heures de pirogue au départ de Saint-Laurent-du-Maroni. Apatou reste une porte d’entrée sur le fleuve du Maroni. Ses ressources sont essentiellement agricoles et touristiques.