#TDG2022 Respect du règlement, vérification des équipements... Le rôle des arbitres lors du Tour de Guyane

Réunion entre les membres de l'arbitrage du Tour de Guyane.
Les arbitres et commissaires tiennent un rôle indispensable lors des courses cyclistes, et particulièrement à l'occasion du tour de Guyane. On les reconnaît, entre autre élément, au macaron "arbitre" collé à l'arrière de leur voiture parmi les nombreux véhicules de la caravane. Mais quelles sont leurs missions ? Réponse.

Au Tour de Guyane, on les reconnait à leurs chemises blanches. Une vingtaine d'arbitres encadrent la compétition sportive. Parmi eux, des hommes et quelques femmes, dont l'emblématique Sylvie Fraumar, 2ème vice-présidente du comité régional de cyclisme en charge de l'organisation des courses et des manifestations sportives.

"Durant le tour, je pilote toute la partie organisation : la sécurité et les arbitres", explique-t-elle. Son rôle, et celui des autres membres de l'arbitrage, est de faire respecter le règlement. Notamment : que les coureurs se respectent entre eux, qu'ils aient un matériel conforme au règlement (au risque d'être exclu) et qu'ils connaissent justement le règlement.

Au moment où on fait l'appel (pour le départ, NDLR), les arbitres se positionnent et vérifient : si le coureur a bien positionné son dossard, si le vélo est conforme... on regarde surtout si le guidon est bouché car sinon, c'est un départ refusé. Il y a plein de petits détails de ce type.

Sylvie Fraumar, Commissaire National Elite

Sylvie FRAUMAR, commissaire nationale Elite.

Les arbitres sont répartis à plusieurs postes, dont des encadrants de la caravane (entre la voiture ouvreuse et la voiture balai), des juges à l'arrivée et à l'ouverture de course, un chronométreur et un ardoisier. 

Tous les jours, on fait une réunion le matin, avant le départ, pour voir s'il y a des spécificités sur l'étape. Après, on fait un débriefing le soir, pour voir un peu les problèmes qu'on a pu rencontrer, discuter des amendes ou des chutes.

Daniel Mezetta, commissaire Union Cycliste Internationale

Car oui, les coureurs peuvent avoir des amendes pour différentes raisons. Elles peuvent aller jusqu'à 150€ selon le règlement disciplinaire de la Fédération Française de cyclisme. Par exemple, ce sera 20€ pour un coureur absent au départ après signature de l'émargement ,et 50 à 100€ pour un coureur absent (sans motif) ou en retard aux cérémonies protocolaires.

Justement, ce 16 août, trois coureurs ont été sanctionnés pour "abri momentané derrière véhicule". Ils ont reçu 20€ d'amende et un premier avertissement. Il s'agissait de Lucas SAINT-LOUIS (ECG SODIM), Stéphane POLONIE (ECG SGDE) et Maurice BUZARE (VCG Atol).

Daniel MEZETTA, le commissaire UCI et président du jury, lors d'une réunion avec les arbitres.

Comment devient-on arbitre ?

Les arbitres déployés lors du Tour de Guyane tiennent leur rôle pendant toute la saison cycliste (qui débute au mois de février). Pour être arbitre, il faut être majeur. Néanmoins, les intéressés peuvent entamer une première expérience dès 16 ans. Le jeune arbitre est d'abord accompagné pendant deux ans. A la majorité, il devra passer l'examen d'arbitre régional, puis national s'il le souhaite.

Il y a plusieurs types d'arbitres : arbitre national (titulaire 1, 2 et 3), chronométreur (et chronométreur adjoint), commissaire national Elite ou encore commissaire UCI. En Guyane, il y a deux commissaires nationaux Elite. "Aujourd'hui, le but, c'est la montée en compétence de nos arbitres", explique Sylvie Fraumar. Et de poursuivre : "Ce qui est désolant c'est que, quand on organise une formation d'arbitre, il y en a tout plein. Et, une fois leur examen réussi, on revoit toujours les mêmes". L'appel est donc lancé.