Rendez-vous manqué au Centre Spatial Guyanais pour la rentrée d’Ariane 5. Le lanceur européen n’a pas pris son envol ce mardi soir en raison d’une anomalie qui n’est pas encore précisément identifiée. La prochaine tentative n’aura pas lieu avant deux à trois semaines.
On avait déjà vécu la scène le 30 mars 2011. « 5, 4, 3, 2, 1… Allumage Vulcain »… et puis, plus rien. Hier soir, comme il y a six ans, le lanceur Ariane 5 est resté cloué au sol au terme du compte à rebours, malgré un début d’allumage du moteur Vulcain, les boosters à poudre sont restés muets. Le tir est avorté.
Une procédure d'arrêt automatique
La salle des opérations « Jupiter » a ensuite été le théâtre d’une inhabituelle confusion. Là, où, d’habitude, sont célébrés les succès à répétition du programme spatial européen, les invités sont tous restés debouts, incrédules, dans l’attente d’explications du Cnes ou d’Arianespace. Mais d’explications, il n’y en aura pas beaucoup dès ce mardi soir. C’est une procédure automatique qui a décidé de l’arrêt des opérations, en pleine séquence d’allumage du moteur Vulcain « parce qu’il y a eu une anomalie remontée par le lanceur qui a signalé un problème », concède à Guyane 1ère, Luce Fabreguettes, vice-présidente d’Arianespace.
Un retard de deux à trois semaines
Ce tir avorté est rare mais la marche à suivre est connue des équipes du CSG. Il n’y aura pas de nouvelle tentative dans les prochains jours. « On peut estimer le retard à deux à trois semaines », affirme Luce Fabreguettes. « On a déjà commencé les investigations pour comprendre rapidement ce qui s’est passé, précise-t-elle, et qu’on puisse voir les mesures à mettre en place et les réparations ou les modifications à faire sur ce lanceur. Le lanceur va repartir au bâtiment d’assemblage final dès qu’il aura été vidangé. Toutes les interventions y seront effectuées. »