Tourisme : vers un développement du tourisme en Guyane en faveur des surinamais

Comment développer sur notre territoire les flux touristiques venus du Suriname ? Les démarches administratives sont longues et chères pour les Surinamais. L'ambassade de France développe une mesure pour relancer le tourisme surinamais en Guyane : la moitié des visas délivrés sont gratuits.
Comment développer sur notre territoire les flux touristiques venus du Suriname ? Les démarches administratives sont longues et chères pour les Surinamais qui souhaitent visiter la Guyane. Et les dispositifs de lutte contre les trafics de stupéfiant ne facilitent pas les échanges entre Paramaribo et Cayenne. Pourtant, malgré ce contexte difficile, l’ambassade de France développe en ce moment une mesure spectaculaire pour relancer le tourisme surinamais en Guyane : désormais plus de la moitié des visas délivrés le sont gratuitement.


Des visas gratuits 

Des visas gratuits pour les Surinamais qui souhaitent découvrir la Guyane. L’ambassadeur de France à Paramaribo a annoncé que cette mesure, testée depuis quelques mois, va être pérennisée.
Antoine Joly, ambassadeur de France au Suriname explique :

« J’ai décidé de donner la gratuité des visas pour les Surinamais qui passent par une agence de voyage, je délivre plus de 50% de visas gratuits pour aller en Guyane »

 

La langue un obstacle 

Un visa coûte normalement 60 euros par personne. Cette mesure vise à développer les flux touristiques du Surinam vers la Guyane. Actuellement, 4 à 5000 Surinamais visitent notre territoire chaque année, contre 60 000 Guyanais qui se rendent tous les ans au Surinam.
Mais, dans le contexte de lutte contre les trafics de stupéfiants, ce dispositif réclame un contrôle strict. Les visas délivrés gratuitement sont signés par l’ambassadeur et empêchent tout transit vers Paris. Ils ne peuvent donc pas être utilisés directement par les passeurs de cocaïne. Une initiative que salue une partie des professionnels du tourisme.
Mais pour cette agence de voyage basée au Surinam, le prix du visa n’est pas une difficulté majeure. La langue reste un obstacle bien plus important.
Mickaël Frijmersum, agence Does Travel & Cadushi Tours précise :

 « Nous avons des clients qui viennent de Hollande, des Pays-Bas, nous avons des gens qui viennent d’Allemagne. Et quand ils sont au Suriname, ils ne sont pas loin de la Guyane. Ils veulent donc à chaque fois visiter la Guyane, en y restant 5 ou 6 jours, mais ils ont besoin d’un guide qui parle anglais ».


Quoi qu’il en soit, pour le comité du tourisme, la délivrance de visas gratuits profitera forcement aux professionnels du secteur.