Il a fallu de nombreuses semaines de travaux pour qu’une antenne de la gendarmerie nationale soit ouverte dans la commune de Saint-Elie. Les locaux ont été prêtés par la mairie.
Ce poste permanent est rattaché pour la partie ordre public et police judiciaire à la brigade territoriale de Sinnamary annonce sur sa page FB, la gendarmerie nationale.
Une commune aux multiples enjeux
Saint-Elie est situé près du lac de Petit-Saut. Le bourg était, dans les années 2000, un haut lieu de l’orpaillage illégal avec un demi-millier d’habitants jusqu’à l’arrivée des gendarmes. En 2002, les autorités françaises lancent en Guyane l'opération «Anaconda», mobilisant 200 gendarmes dans des missions ponctuelles contre les garimpeiros, ces orpailleurs clandestins venus du Brésil. Elle sera suivie de l'opération «Harpie» , avec des effectifs triplés, en 2008. Cette année-là, à Saint-Elie, vingt-deux commerçants sont arrêtés, accusés de complicité d'orpaillage illégal. L'enquête montrera qu'en cinq ans, ils ont acheminé vers des sites d'orpaillage illégaux près de 150 000 euros de matériels divers et quelque 200 tonnes de nourriture.
Officiellement créé en 1970, Saint-Elie est l'une des cinq communes du Parc amazonien de Guyane et la cinquième de France par sa superficie : 5 680 km², soit la taille d'un département français moyen.. Ce village ne vit et n'existe que par l'orpaillage très actif dans cette région.
L'accueil du public
Ce poste permanent aura en charge donc, également, la lutte contre l'orpaillage illégal. Trois gendarmes mobiles et un gendarme départemental (officier de Police Judiciaire) y sont affectés pour une mission de sécurité publique générale : la surveillance du territoire et des permanences d'accueil du public. Il est ouvert au public le lundi de 7h à 12h, les mercredis et vendredis de 15h à 18h.