Tribunal administratif : décision attendue ce jeudi 28 avril au fond sur l'autorisation environnementale de la Centrale thermique du Larivot

C’est aujourd’hui qu’est attendue une nouvelle décision du tribunal administratif dans le dossier épineux de construction de la Centrale électrique du Larivot. Le tribunal administratif de Cayenne doit statuer sur le recours intenté au fond sur l'autorisation environnementale de la Centrale thermique du Larivot. Les juges peuvent décider de le rejeter, de l’annuler ou le valider. L’audience est donc d’importance.

 Le 31 mars dernier, le rapporteur public du tribunal administratif de Guyane demandait l'annulation de l'autorisation environnementale accordée à EDF en octobre 2020. Selon lui, la préfecture de Guyane avait « commis une erreur d'appréciation » en accordant cette autorisation à EDF pour son projet de centrale électrique dans un secteur soumis aux risques naturels. Le rapporteur public, ajoutait dans sa décision « qu’il y avait des alternatives suffisantes trop vite « écartées » par l'État et EDF ». Ces alternatives auraient pu notamment éviter « la construction d'un oléoduc de 14 kilomètres pour alimenter en biodiesel importé la centrale électrique ».

 

Jugement sur le fond

L’actuelle centrale au diesel de Dégrad-des-Cannes fonctionne depuis 38 ans. Sa fermeture est programmée fin décembre 2023. Le projet de centrale thermique EDF du Larivot en Guyane, doit la remplacer. Reste à savoir si l'avis du rapporteur public sera suivi. Il est censé orienter le tribunal administratif de Guyane, dans son  jugement sur le fond.

L'autorisation préfectorale accordée en octobre 2020 à EDF a fait l'objet de quatre recours depuis février 2021 par les associations Guyane Nature Environnement et France Nature Environnement devant le tribunal administratif. Elles ont aussi saisi le juge des référés en juillet, qui avait suspendu les travaux de construction. Le 9 février 2022, le Conseil d'État a annulé cette décision. C'est donc désormais au tribunal administratif de se prononcer.

A ce jour le chantier de la Centrale du Larivot est toujours à l’arrêt. Il y a donc quel que soit le délibéré une urgence, celle de mettre en œuvre une option alternative, qu’il s’agisse d’une nouvelle centrale ou du déploiement d’une solution de mix énergétique basé sur des énergies renouvelables.