Trois jours de festival autour du wassaï en Amapa

Extraction du jus de wassaï
La drupe du palmier wassaï est devenue un véritable emblème de l’Amazonie. Sa valeur gustative et nutritionnelle est exceptionnelle. Autour de cet élément de la riche biodiversité s’est développée une industrie extrêmement porteuse tant sur le plan agricole que gastronomique ou touristique. La première édition d’un festival spécialement dédié au wassaï (açai en brésilien) débute ce 10 novembre pour 3 jours en Amapa dans la ville Magãzao.

Autour du wassaï, cet élément, maintenant incontournable de la biodiversité amazonienne, s’est développé une industrie extrêmement porteuse tant sur le plan agricole que gastronomique ou touristique. La tenue du premier festival de wassaï à Magãzao s’en veut la démonstration :

« Ce festival de l'açaí fera la promotion de toute la chaîne de l'açaí, depuis la production, la distribution fluviale, le transport, la logistique, la fabrication, le jardinage, tout ce qui implique la production de l'açaí. Aujourd'hui, Mazagão, avec les îles du Pará, est un corridor d'açaí, qui coule vers Santana et Macapá, en d'autres termes, nous avons une grande possibilité de renforcer cette économie » déclare le maire de Mãgazao.

Il faut dire que l’activité économique de cette commune de 22 000 habitants tourne principalement autour du wassaï qui rapporte des dividendes estimés à 1 million de réaïs par an.

Pour le gouvernement fédéral qui soutient et promeut ce festival, c’est une occasion de mettre l’accent sur la valorisation patrimoniale de ce palmier et sur la gastronomie locale autour de la transformation de la fameuse graine. Il s’agit également de construire une chaîne touristique attractive en Amapa.

L'industrie autour de wassaï s'installe en Guyane

En Guyane, le wassaï prend également une place économique et patrimoniale importante. Dave Drelin, le patron de Yanawassaï dont l'usine de transformation de Montsinéry est en fonction depuis un an est optimiste quant à son évolution :

« En ce moment, concernant le wassaï, nous faisons du stock et nous l’exportons en poudre. Nous restons optimistes, par rapport à nos prévisions, notre modèle économique se poursuit. Nous structurons toutes nos filières car nous n’avions pas dans nos projets que le wassaï. Nous nous diversifions aussi. Nous allons bientôt entamer une campagne de communication sur l’acquisition de matières premières. Nous profitons des différentes saisonnalités dont celle de la mangue que nous allons transformer en jus. Le cupuaçu est aussi en bonne voie et nous finalisons des tests sur le maracuja… »