Les conditions d'accueil dans les centres de rétention se sont dégradées durant la pandémie selon la Cimade. La Cimade et plusieurs associations viennent de publier leur rapport annuel sur les conditions d'hébergement dans les centres de rétention en France. Le centre de Matoury, situé non loin de l’aéroport Cayenne-Félix Eboué, ne fait pas exception à la règle.
Ce onzième rapport sur les centres de rétentions dresse un nouveau carton rouge à la politique de l’Etat dans son action de lutte contre l’immigration irrégulière. Une politique d’enfermement soutenue, malgré les risques sanitaires.
🔴 La Cimade et ses partenaires publient le #RapportRétention2020
— La Cimade (@lacimade) July 6, 2021
Il révèle qu’en 2020, plus de 28 000 hommes, femmes & enfants ont subi un enfermement traumatisant quand le pays luttait contre la pandémie de #COVID19https://t.co/zDFEpDzRFh
L'heure du bilan
En 2020 en France, 28 000 personnes ont été enfermées en centre de rétention. Dans les outre-mer, un peu plus de 15 000 personnes sont passées par ces structures.. En Guyane 567 individus y ont été retenus alors que la France luttait contre le coronavirus…
Un grand nombre d’organisations ont dénoncé le contexte d’enfermement. Des rétentions qui se sont enchainées alors même que les mesures sanitaires étaient notoirement insuffisantes. La gestion dans les CRA a été à l’origine de nombreux recours abusifs à la rétention.
Sur les 567 personnes enregistrées au centre de rétention en Guyane l’année dernière 217 venaient du Brésil, 165 d’Haïti ou encore une quarantaine du Surinam. Entre mi-mars et fin aout, l’ensemble des ressortissants surinamais, guyaniens et brésiliens ont été libérés par le juge judiciaire.