Si les jeunes de façon générale n’arrêtent pas d’inventer de nouveaux termes, parfois éphémères répondant à un mode langagier propre à la jeunesse, certains mots s’incrustent dans les conversations et sont intégrés dans les dictionnaires.
Souvent dérivés de l’anglais ces nouveaux mots ne sont pas toujours faciles à définir. Tel wokisme directement tiré de l’anglais par exemple doit se comprendre comme : « l'idéologie d'inspiration woke, centrée sur les questions d'égalité, de justice et de défense des minorités, parfois perçue comme attentatoire à l'universalisme républicain ».
On retiendra également halloumi : un fromage chypriote, ou encore konjac : une plante vivace cultivée en Asie utilisée en Europe comme coupe faim, et NFT ? Un acronyme pour jetons non fongibles en français. Le terme grossophobie est définitivement retenu dans la langue française et se définit comme une attitude de discrimination envers les personnes obèses ou en surpoids. L’invisibilisation est aussi entrée au dictionnaire, une notion sociologique beaucoup utilisée pour parler notamment des marginalisés.
La liste est longue et dedans il y a beaucoup de mots associés à la crise covid comme covidé : une personne contaminée par le covid. En Guyane qui ne connait pas la signification du passe vaccinal ou mieux vaccinodrome
Il y a même des mots africains comme go pour désigner une petite amie ou batbou, le verlan de toubab pour désigner une personne à peau blanche. Et puis, bien-sûr, l’écologie étant la grande ligne directrice de ce siècle comment ne pas intégrer le mot « éco-anxiété » (la peur chronique d’une maladie environnementale) qui pourrait faire l’objet de longs développements au chapitre des maladies mentales.
En France, les dictionnaires les plus utilisés dans le milieu scolaire sont :
« Larousse » dont la 1ère édition est parue en 1905 et est tiré du nom de Pierre Larousse qui avait créé le Grand Dictionnaire universel du 19e ;
« Le Robert » apparait bien après en 1967 et porte le nom de Paul Robert éditeur associé à deux lexicologues Alain Rey et Josette Rey-Debove.
Pour ceux qui ont du mal à acheter les manuels faut–il préciser qu’il existe nombre de dictionnaires en ligne et se rappeler que quel que soit leur format ainsi que le dit si bien Bernard Pivot : « La consultation du dictionnaire reste une promenade délicieuse ».