Une infirmière libérale agressée sexuellement à Kourou : son agresseur sortait de prison

Le 6 mars dernier, l’Union régionale des professionnels de Santé alertait sur les dangers rencontrés au quotidien par les infirmiers.ères libérales. Le lendemain, un membre de la profession était agressé sexuellement à Kourou.

Le 6 mars dernier, l’Union régionale des professionnels de Santé alertait sur les dangers rencontrés au quotidien par les infirmier.ères libérales. Le lendemain, un membre de la profession était agressé sexuellement à Kourou.
Le dimanche 7 mars en fin d'après-midi, une infirmière libérale intervenant au domicile d'une personne suivie, était victime d'une agression sexuelle. "Elle était en train de terminer ses soins", raconte la gendarmerie de Kourou, quand « le frère du patient l'insulte puis la plaque contre le réfrigérateur et l'agresse sexuellement ». La victime, choquée, est parvenue à s’enfuir. Elle s’est précipitée à la gendarmerie de Kourou pour porter plainte.

Retour à la case prison

(Photo d'illustration)

A l’aube, les gendarmes du PSIG de Kourou se sont rendus au domicile de l’agresseur, il a été interpellé, placé en garde à vue, déféré devant le procureur de la République le mardi matin en vue d'être jugé en comparution immédiate pour "agressions sexuelles". L'individu, défavorablement connu de la justice, venait de sortir de prison. Il a été condamné à 5 ans de prison dont 3 fermes avec obligations de soins.

L'URPS lance un cri d'alarme

Mylène Mathieu présidente URPS à l'extrême gauche

Une agression qui vient s’ajouter à la longue liste, des violences subies par les infirmier.res libéraux. Samedi dernier, l’Union régionale des Professionnels de Santé (URPS) était déjà intervenue après une énième agression d’un soignant dans le hall d’un immeuble à Cabassou. L’URPS appelle à une prise de conscience des autorités sur la situation des professionnels de santé et surtout à un plan d’action visant à les protéger lors de leur tournée. Pas une semaine sans qu’une infirmière ou un infirmier ne se fasse agresser. En 2012, un protocole relatif à la sécurité des professionnels et établissement de santé avait été rédigé. Parmi les propositions : le dépôt de plainte favorisé ou encore un dispositif électronique d’alarme par géolocalisation.
 

Nous sommes dans une relance de ce protocole de sécurité et nous travaillons sur des dispositifs d'alerte. 

Mylène Mathieu présidente de l'URPS  (Union Régionale des Professionnels de Santé) .

Violences physiques, violences verbales, vols dans les véhicules, cette agression met en exergue le quotidien souvent compliqué des infirmiers libéraux. Aujourd’hui, l’infirmière agressée à Kourou devra vivre avec un traumatisme certain. Elle ne faisait que son travai l: prodiguer des soins.