Pour ouvrir la crèche d’Amélie, il a fallu faire preuve de pugnacité et patience raconte le directeur général Olivier Alfred de la société « Les P’tites Bouilles » :
« C’est un projet que nous avons démarré en 2019. Il a pris beaucoup de temps à être réalisé car sur le site car le bâtiment originel était squatté. Donc il y a eu le temps de la procédure qui a été très long et ensuite les démarches administratives puis le montage financier. Cela a pris en tout près de 5 ans ».
La Crèche d’Amélie est la troisième structure petite enfance ouverte par la société « Les P’tites Bouilles ». Cela représente 120 places d’accueil réparties dans trois quartiers de Cayenne. La crèche de Noah à Mont-Lucas dispose de 60 places et la micro-crèche de Stanis reçoit une dizaine d’enfants.
La directrice de la crèche d’Amélie, Kristen Horth, accueille dans son établissement 48 enfants de 3 mois à 3 ans.
« Nous sommes ouverts depuis le mois de septembre et nous avons décidé de faire un marché de Noël en associant les familles à cette inauguration. Les parents sont ravis de cette initiative. Cela va nous permettre d’expliquer à tous les invités y compris les partenaires institutionnels le travail fourni avec les enfants dans la crèche.»
L’établissement fonctionne avec 14 employées. Ce sont principalement des animatrices ou des auxiliaires de puériculture. Elles sont quatre auxiliaires dans chacune des trois sections et sont chapeautées par deux personnels de direction.
Un secteur d’avenir en manque de professionnels
La petite enfance est un secteur ou les offres d’emploi ne manquent pas mais les employeurs sont régulièrement confrontés, en Guyane, à la rareté d’un personnel formé. Alors même si la Caisse d'Allocations Familiales mène une politique d’incitation à la création de structures nouvelles, les opérateurs ont du mal, ensuite, à recruter le personnel nécessaire au bon fonctionnement des crèches.
« Notre plus gros souci est de trouver du personnel formé et apte à travailler. Il y a plusieurs niveaux de diplômes dans une crèche. Là où nous avons le moins de souci c’est pour les personnes titulaires d’un CAP Petite enfance. Mais malheureusement, on le constate, ce sont des collaboratrices dont il faut absolument compléter la formation. Il y a de grosses difficultés à trouver des éducatrices de jeunes enfants, elles sont rares. Il y a une promotion de trois à cinq diplômées par an. Elles sont réparties dans les structures et là c’est au plus chanceux ou au plus convaincant. »
La société ne souhaite pas se disperser et opère essentiellement à Cayenne, car précise Olivier Alfred : « C’est tout de même très lourd sur le plan administratif et managérial. Être sur une seule commune nous permet d’intervenir rapidement en cas d’urgence, nous jouons la carte de la sécurité. »