Unicef France publie une étude sur les défis du droit à l’éducation en Guyane : les difficultés persistent

Pas assez d’établissements scolaires, des inscriptions rendues trop difficiles pour de nombreuses familles, manque de transport, d’enseignants titulaires… les motifs d’inquiétude d’Unicef France sont nombreux en ce qui concerne l’Académie de Guyane.

Pas assez d’établissements scolaires, des inscriptions rendues trop difficiles pour de nombreuses familles, manque de transport, d’enseignants titulaires… les motifs d’inquiétude d’Unicef France sont nombreux en ce qui concerne l’Académie de Guyane. Le fonds des Nations unies pour l’enfance publie aujourd’hui, avec le soutien du Défenseur des droits une étude sur les défis du droit à l’éducation en Guyane. Les constats inquiètent mais ne sont pas nouveaux. 

Des problèmes qui perdurent

Cette étude a été menée durant les deux dernières années scolaires, jusqu’au début de la crise sanitaire, à Saint-Laurent du Maroni, Matoury pour les questions liées à l’accès à l’école… et à Grand Santi et Camopi pour évaluer la qualité scolaire. Les constats sont connus depuis des années. On peut citer le mauvais maillage territorial en infrastructures scolaires, des refus de scolarisation sans alternative, l’appauvrissement des familles qui rend difficile l’accès à l’école, qui elle-même, trop souvent ne donne pas accès à une cantine, le manque d’attractivité de l’Académie, l’institution scolaire qui n’est pas à la hauteur dans les communes de l’intérieur pour apporter des réponses aux problématiques culturelles et linguistiques alors que la grande majorité des enseignants sont étrangers au territoire, les problèmes d’orientation après le collège, un programme de construction scolaire qui accuse un retard de dix ans entre l’évaluation des besoins et le démarrage des travaux… Pas de révélation donc mais l’étude affirme clairement que les difficultés persistent, à l’image de ces classes en bungalow qui tendent à se pérenniser.

Des recommandations

En ce qui concerne l’accès à la scolarité, Unicef France recommande aux communes d’appliquer le décret du 29 juin 2020 relatif à la simplification de l’inscription scolaire. Toutes les demandes d’inscription scolaire doivent également être enregistrées correctement. A l’avenir, cela permet de disposer des bons chiffres pour évaluer les besoins en constructions scolaires. L’Unicef recommande également de développer l’activité de l’Observatoire de la scolarisation, depuis longtemps en sommeil. Pour améliorer la qualité scolaire, de nombreuses recommandations. Il est surtout question de renforcer la qualité de vie des enseignants, en formation, ou pas dans les communes isolées. Renforcer aussi le transport scolaire et faciliter son accès pour éviter le décrochage ou même les trop longues distances pour les élèves.

Enfin, l’Unicef insiste pour améliorer les conditions de vie des familles les plus précaires et encourage les collectivités à développer une politique jeunesse ambitieuse.