Un vaste réseau guyanais de trafic de cocaïne démantelé à Roubaix : 17 personnes mises en examen

Un important réseau de trafic de cocaïne entre Roubaix et la Guyane démantelé. Une vingtaine de personnes interpellées et 17 mises en examen. Les suspects sont majoritairement originaires de Guyane. L’opération menée lundi a mobilisé une centaine de fonctionnaires.
Selon l’AFP, une vingtaine de personnes ont été interpellées dans le cadre d’un important réseau de trafic de cocaïne sévissant entre la Guyane et la métropole lilloise a annoncé la police judiciaire ce vendredi. L’opération a permis d’arrêter un homme de 24 ans soupçonné d’être la tête du réseau, mais également treize autres hommes et six femmes âgées de 20 à 55 ans et un mineur de 17 ans. 17 personnes sont mises en examen, douze placées en détention provisoire et cinq sous contrôle judiciaire, dont la "tête" présumée du réseau. Quatre personnes ont-elles été remises en liberté. 


Un réseau guyanais 

Les suspects majoritairement originaires de Guyane sont soupçonnés d’avoir organisé le transport de cocaïne entre Cayenne et Roubaix via Orly. 534 voyages au cours de l'année 2019, ont été décomptés soit "une dizaine par semaine en moyenne", représentant au total près d'une tonne de cocaïne pour une valeur estimée à plusieurs millions d'euros.
L'enquête a débuté en juillet 2019 après une perquisition menée par le commissariat de Roubaix : les policiers ont découvert "un peu plus de 6 kg de cocaïne dans une maison, ainsi que cinq mules venues de Guyane".


Une centaine de fonctionnaires mobilisés

Selon le directeur régional de la PJ Romuald Miller :  les mules "transportaient en moyenne entre 1,6 et 1,7 kg de drogue par voyage en ingérant des "ovules" (=sortes de capsules ou en la dissimulant dans des bagages. Voyageant par groupes de deux à cinq personnes, elles étaient prises en charge à l'aéroport d'Orly par des chauffeurs, qui les déposaient dans différentes maisons de Roubaix", a-t-il expliqué.
L'opération menée lundi  a mobilisé plus d'une centaine de fonctionnaires de l'Ofast, de la brigade de recherche et d'intervention (BRI), de la division économique et financière, ou le groupe d'intervention régional (GIR). 2,1 kg de cocaïne, une arme de poing et quatre autres armes "de type fusil d'assaut", ainsi que 60.000 euros et cinq voitures ont été saisis.