Un moment de réconfort pour Annick, au forum des aidants. Pendant six ans avec son frère, elle a aidé sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Un accompagnement épuisant, d’autant qu’elle aussi a une maladie. Un diagnostic qui est tombé en même temps que celui de sa mère.
En 2022, la mère d’Annick entre à l’EPHAD L’Ebène, à Cayenne. Un soulagement pour ses proches, qui estiment avoir été soutenus notamment au niveau administratif. "Dès le départ, j'ai été accompagnée [...] donc j'ai été bien dirigée", dit-elle.
Marie-Philomène est venu à cette journée avec ses deux fils en situation de handicap, dont elle s’occupe chez elle, au quotidien. Malgré son âge avancé, elle dit ne pas se sentir fatiguée. Ses fils l'aident notamment lorsqu'elle se rend à son abattis.
Peu de demande d'aide par les aidants
En Guyane, beaucoup d’aidants ne demandent pas de soutien pour eux-mêmes. Il existe pourtant des plateformes de répit, qui organisent des activités pour eux, et peuvent aussi garder leur proche quelques heures, pour leur permettre de souffler.
Se définir aidants, c'est compliqué, puisqu'on le fait naturellement. C'est l'intérêt de cette journée nationale des aidants organisée par le collectif : faire connaître cette position de l'aidant et s'octroyer le droit au répit et au soutien.
Brice VICTORIN, neuropsychologue - chef de service du Jardin d'Ébène
Sur le territoire, on estime à 22 mille les aidants de personnes âgées ou en situation de handicap… Seulement 150 sont inscrits à la plateforme de répit de l’Ebène à Cayenne et 16 à St Laurent du Maroni...