La caserne Loubère est un bâtiment classé au patrimoine architectural. Elle accueille le service logistique et informatique des services de l’État composé d'une trentaine d’agents situé à l’arrière du bâtiment. Le syndicat UTG dénonce la vétusté des locaux ainsi que des conditions de travail jugées déplorables.
Un réfectoire inutilisable
En visite en compagnie de Yannick Xavier, secrétaire général de l’UTG, on aperçoit au rez-de-chaussée du matériel informatique entreposé, empêchant toute utilisation de l’espace par le personnel. Cet endroit est à l'origine un réfectoire poussiéreux où sont aussi entreposées des palettes de documents datées de l’élection présidentielle de 2022.
Les agents occupent le 1er étage du bâtiment. Ils ont installé un espace de vie avec une cafetière, un micro-onde et une bouilloire. Des appareils qu'ils ont achetés eux-mêmes... et qui sont exposés aux déjections des nuisibles.
Le secrétaire général de l’UTG indique avoir réclamé, il y a plus d’un an de cela, un diagnostic des bâtiments notamment pour l’amiante et le plomb. Il réclame également d’autres mesures.
Pour l’UTG, des travaux de réhabilitation d'urgence devaient être réalisés pour accueillir les premiers agents. À terme, d’autres personnels de différents services de l’État doivent occuper la caserne Loubère à l’issue du dégagement total des Forces Armées de Guyane.
"Pas de danger immédiat pour les agents", selon la Préfecture
Sollicités, les services de l’Etat indiquent qu’il n’y a pas de danger immédiat pour les agents. Des études sur le bâtiment ont bien été effectuées affirme Mathieu Gatineau, secrétaire général des Services de l’État en Guyane. Il ajoute aussi que les résultats ont été transmis et que des mesures ont été prises pour que l'établissement soit conforme.
Au niveau du confort et de la propreté, on a une prestation de nettoyage tous les jours dans la caserne Loubère comme dans tous les services de l'État.
Les services de l’Etat précisent que les travaux de réhabilitation de la caserne Loubère doivent démarrer en 2025 pour un coût total de 54 millions d’euros.
Le projet à long terme de la cité administrative prévoit de passer de 19 à 5 sites. À l’issue, la caserne Loubère à elle seule devrait accueillir 350 agents.