VIDÉO. Un impact de balle découvert sur le véhicule d'une soignante : le personnel du CHC dénonce l'insécurité

Centre Hospitalier de Cayenne : une balle retrouvée dans le véhicule d'une infirmière
Ils étaient une cinquantaine à débrayer ce 16 février au Centre hospitalier de Cayenne. Les professionnels de la santé, sous le choc après la découverte d'un impact de balle sur le pare-brise d'une collègue, se sont mobilisés pour dénoncer l'insécurité. Des mesures de renforcement de la sécurité ont été annoncées.

Ils demandent plus de sécurité sur le lieu de travail. 50 personnels du centre hospitalier de Cayenne, notamment ceux du bloc opératoire, ont interrompu leur journée pour dénoncer l'insécurité. Une mobilisation organisée après la découverte d'un impact de balle dans le pare-brise d'une collègue, côté conducteur.

La balle retrouvée dans le véhicule et l'impact laissé dans le pare-brise

Cette personne, qui travaillait de nuit, a également trouvé le projectile dans sa voiture. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 14 au 15 février, au sein même de l'établissement. Une plainte a été déposée et une enquête est ouverte.

Pour les jours à venir, qu'est-ce qu'il va se passer ? Retrouver son véhicule "criblé de balle" alors qu'on vient travailler, on ne comprend pas trop. On ne vient pas là pour régler des comptes ou quoi que ce soit, on vient là pour soigner la population guyanaise. Et de constater ça, ça fait peur. Donc il y a une espèce de terreur qui s'est installée.

Frédéric Inglis, infirmier anesthésiste, l’un des personnels mobilisés

Les soignants demandent un climat serein pour exercer, mais aussi pour le bien des patients. "Je ne sais pas comment on va pouvoir continuer à prendre en charge parfaitement les patients s'il continue à y avoir cette escalade de violence ou même cette malveillance générale dans l'enceinte de l'hôpital", déplore Florence Banet, infirmière anesthésiste au bloc opératoire.

Des mesures de renforcement annoncées

La direction de l'hôpital s'est entretenue avec l'ensemble du personnel du bloc opératoire. Face à la gravité des faits, des mesures de renforcement de la sécurité s'appliqueront. Le directeur admet tout de même que le maintien de la sécurité est compliqué, puisque l'établissement est ouvert.

Ce qu'on a prévu de faire pour essayer de limiter ces risques et faire diminuer cette insécurité, c'est augmenter le nombre de rondes et voir avec la police nationale s'ils peuvent augmenter le rythme des patrouilles aux abords et au sein de l'établissement.

Christophe Bouriat, directeur du CHC

Un renforcement du dispositif de caméra surveillance est également envisagé.