Zadkiel Saint-Orice, le "monsieur route" de Guyane était l'Invi Thé Café de ce mardi 22 novembre. L'occasion, pour le conseiller territorial délégué aux aérodromes et aux infrastructures routières, de faire le point sur le réseau géré par la Collectivité Territoriale. Il a d'ailleurs tenu à rappeler que "la CTG a son propre réseau routier et ne gère pas toutes les routes de Guyane".
Les routes nationales sont gérées par la Direction de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement de Guyane (DEAL), les départementales par la CTG et les voies communales par les municipalités. Il arrive également que certaines voies ou pistes soient gérées par l'Etablissement Public Foncier et d’Aménagement de la Guyane (EPFAG).
La problématique de la centrale électrique du Larivot
Au sujet de la route de Dégrad des Cannes "il faut savoir qu'il y a le fameux projet d'EDF (la centrale électrique du Larivot, NDRL) et qu'il nous pose problème", débute Zadkiel Saint-Orice. Il poursuit : "Parce que vous avez des pipelines qui doivent passer sur la route à certains endroits, donc notamment au Larivot, mais également à Dégrad des Cannes". C'est la raison pour laquelle la Collectivité préférerait attendre avant d'entamer des travaux.
Néanmoins, des travaux de colmatage avaient été réalisés plusieurs mois auparavant, dans la zone du Parc d'Activités Economiques (PAE) en raison de la présence des nombreux trous. "On va réparer cet endroit pour l'améliorer en attendant de savoir si ce projet ira au bout, ou pas, pour faire du concret sur cette route", annonce Zadkiel Saint-Orice. Il ajoute : "il n'est pas question de reconstruire la route à coups de millions et qu'elle soit détruite par EDF."
Les travaux de l'aérodrome de Maripasoula mis sur pause
Le conseiller territorial est également revenu sur la question de l'aérodrome de Maripasoula. En rappel, la semaine dernière, la Direction générale de l’aviation civile a accordé un certificat de sécurité aéroportuaire pour réexploiter l’ancienne piste (en béton) avec un tracé plus court (950 mètres de longueur au lieu des 1 200 mètres habituels).
Elle avait été fermée pour restauration. Une structure provisoire, en latérite, était ouverte. Cependant, la compagnie Air Guyane et ses pilotes la jugeaient glissante et imprévisible en cas de pluie.
Maintenant, on essaye de voir dans quelles conditions - de sécurité surtout - on pourrait reprendre les travaux. Les poursuivre serait un peu compliquer pour l'instant, donc on essaie de voir ce qu'on va faire pour ne pas trop tarder dessus et pénaliser, à terme, la population. Surtout que ce sont des travaux qu'on doit pouvoir finir avant la fin 2023.
Zadkil SAINT-ORICE, conseiller territorial délégué aux aérodromes et aux routes- Invi Thé Café du 22/11/2022