De Cayenne , à Saint-Laurent, ils étaient plusieurs centaines à manifester ce mardi pour dénoncer la violence dans les établissements scolaires. Dans le chef lieu, ils se sont rendus au rectorat de l’Académie de Guyane pour rencontrer le recteur Alain Ayong Le Kama. Il propose 204 contrats.
Plusieurs centaines de manifestants
Ils étaient plusieurs centaines à répondre à l’appel à la grève dans le second degré d’une intersyndicale de l’éducation. Un mouvement né depuis jeudi dernier après des rixes dans un Collège de Matoury. Depuis, la communauté éducative n’a de cesse de dénoncer la violence sévissant dans certains établissements du second degré. Il faut dire, qu’un grand nombre de contrats aidés, n’ont pas été renouvelé et la vie scolaire s’en ressent. Les personnels sont souvent débordés et ne peuvent faire face aux accès de violence de jeunes désœuvrés.
"Tous les établissements sont concernés , nous on veut des solutions à l'échelle académique "scande une manifestante
204 contrats uniques d'insertion
Le point de rassemblement des manifestants a été le Collège Auxence Contout . Après avoir défilé dans les rues de Cayenne, ils se sont rendus au rectorat. La plupart des manifestants, venaient du Lycée Michotte et des collèges Auxence Contout et de Concorde. Plusieurs centaines d’enseignants, parents d’élèves et collégiens ont scandé leur insatisfaction au lendemain des propositions rectorales. Lundi déjà, en effet, certaines propositions ont été faites par le recteur. Insuffisant, rétorquent les manifestants. Aujourd’hui, Alain Ayang Le Kama a été plus loin. Il a proposé de recruter 204 personnes en contrats uniques d’insertion d’ici la rentrée de Février, ainsi que 40 assistants d’éducation .
La communauté éducative réclame toujours des solutions immédiates pérennes et surtout à l’échelle de l’Académie. Les revendications portent sur le manque de moyens humains et matériels dans les Collèges et Lycées de Guyane. Les grévistes exigent un plan académique contre la violence au sein des établissements scolaires et contre la dégradation de leurs conditions de travail.
A Kourou, une trentaine de grévistes de l’éducation nationale étaient présents. Le collège Agarande était fermé tout comme l’école maternelle Olivier Compas."On va continuer à mettre la pression. Nous avons sollicité le Ministère.
Nous attendons des réponses concrètes"ajoute Sarah Ebion , délégué SNES Guyane
Kelly Compper porte parole de l’intersyndicale de Kourou précise
"Il n'y a pas que Cayenne. Nous aussi, nous avons des problèmes à Kourou. Nous devons avoir les moyens pour éduquer les jeunes de demain"
A Saint Laurent également. les enseignants ont manifesté dans les rues avant de se rendre à l’antenne du rectorat.
Démonstration de force
Un cortège au sein duquel étaient représentés les principaux syndicats de l’éducation nationale. Une démonstration d’unité pour réclamer cette fois un soutien politique. Ce matin, Gabriel Serville député de la 1ère circonscription devait rencontrer Jean Michel Blanquer pour évoquer la situation. Une situation qu’il avait déjà décrite, dans un courrier adressé au ministre de l'Education Nationale et co-écrit avec les sénateurs Antoine Karam et Georges Patient.
Un mouvement qui prend de l’ampleur. Il devrait cependant faire une pause car les vacances de Carnaval débutent en fin de semaine. Vendredi, une réunion est prévue, afin de parler de la violence scolaire en présence du préfet, du recteur et des services de l’Etat .
Le reportage de Guyane la 1ère