Violences contre les élus : les maires de Guyane ont la parole

Les maires ont reçu un questionnaire portant sur les agressions et incivilités dont ils sont victimes. Des questions envoyées par le Sénat suite au décès brutal de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes. En Guyane, les maires ne constatent pas de recrudescence d'agressions verbales ou physiques. 
 
Le 5 août dernier, Jean-Mathieu Michel, maire de Signes dans le Var était renversé par une camionnette qui venait déposer illégalement des gravats sur un chemin privé de sa commune. Cette mort tragique a provoqué l'émoi, et des mesures ont été souhaitées contre les agressions verbales et physiques dont peuvent être victimes les élus français. Un questionnaire a notamment été envoyé par le Sénat. 


Pas de retour des élus

Le questionnaire envoyé par le Sénat aux élus porte sur la protection juridique des maires, sur la fréquence des incivilités dont ils sont victimes, sur les plaintes qu’ils ont déposées et les suites judiciaires auxquelles elles ont donné lieu.
Mais en Guyane, les deux sénateurs en exercice expliquent n’avoir eu aucun retour de la part des élus sur ce questionnaire. 
Sénateur Georges Patient LREM

« Je n’ai eu aucun retour. J’ai contacté un certain nombre de maires et rien de tangible. J’ai été maire pendant 30 ans et sincèrement je n’ai pas vécu d’évènements de ce genre avec les administrés ».


Un contexte différent 

L'enquête est menée avec le concours de l'Association des maires de France. Il concerne tous les maires de France mais le contexte est bien différent sur notre territoire. 
Serge Smock maire de Matoury le confirme : 

« Nous avons d’autres rapports avec les élus ici. Nous n'avons pas de telles situations. Il n’y a pas d’agressions. En revanche, on observe sur les réseaux sociaux une augmentation d’outrage aux élus ».

La commission des lois du Sénat veut examiner le mois prochain, à partir de ce questionnaire, un plan d’action visant à garantir que tous les maires puissent exercer leurs prérogatives dans des conditions qui préservent – je cite – « leur sécurité et la dignité de leur mandat ». Ils ont jusqu’au 15 septembre pour envoyer leurs réponses.

Un questionnaire pour mesurer le moral des maires de France