« Où vont les rêves quand ils s’envolent » c’est le titre du nouveau livre de Catherine Paule paru aux éditions Librinova. Il s’agit d’un conte contemporain. L’auteur s’interroge sur la quête du bonheur. Un livre qui interpelle et pousse à la réflexion.
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« Où vont les rêves quand ils s’envolent » est écrit par une auteure guyanaise, universitaire, Catherine Paule, qui a déjà écrit des romans et des essais. Ce récit est un conte initiatique dont l’objectif est de pousser le lecteur à s’interroger sur le sens du bonheur. L’histoire est résolument contemporaine : plusieurs personnages se croisent, leur point commun est qu’ils évoluent ensemble, dans la succursale d’une grande entreprise aseptisée où tous les coups sont permis.
Les personnages portent un masque afin d’être intégrés dans la société, de correspondre à la norme. Une tragédie va inciter chacun à se poser des questions. Ils assistent au fil des mois à la déchéance physique puis mentale de l’hôtesse d’accueil. C’est la première personne qu’ils croisent le matin en arrivant.
De jour en jour, de mois en mois, elle se transforme. Sa beauté rayonnante se change en laideur. Elle se vide de sa substance vitale. Ils tentent de l’aider, de comprendre, elle devient "un sujet de conversation". Il y a "les pour et les contre". Peine perdue. Un jour ils apprennent sa mort par overdose et ont la réponse à toutes leurs interrogations. Ce drame va inciter les personnels à se rapprocher, à être dans la bienveillance, l’écoute et surtout à se pencher sur leur vie intime.
Les histoires sont ancrées dans le réel et puis au détour d’un chapitre l’auteur fait vivre des personnages tirés de l’imaginaire : un crabe qui parle, une poupée qui distille des conseils. C’est très bien écrit, fin, sensible, poétique. Le livre est ponctué de métaphores, dans un style parfois vif et rythmé.
Catherine Paule évoque sa propre vision de l’existence. Elle décrit bien les réflexions, les états d’âmes, les pensées obsédantes qui peuvent parfois nous habiter, et sa méthode pour en sortir.
C’est une allégorie des temps modernes : la rivalité entre la bien-pensance, les codes que la société nous imposent et la vie rêvée, les véritables désirs de l’âme.
« Où vont les rêves quand ils s’envolent ? » de Catherine Paule paru aux éditions Librinova.
Retrouvez la version vidéo :
Un être humain est si divers que les étiquettes, les écoles, les influences, ne suffisent pas à le définir dans sa complexité. Tout au long de notre vie, nous évoluons, nous nous améliorons, du moins nous l’espérons... c’est ce mouvement, que j’ai voulu interroger dans un ouvrage qui, vous avez raison, est différent des précédents.
-Comment qualifierez-vous votre ouvrage ?
Il s’agit d’une divagation onirique, d’une promenade dans un univers de rêves, où le réel s’invite. Nous apprenons en même temps que les personnages, dont la vie est bousculée. A chaque étape, ils doivent trouver un sens nouveau, une façon de faire différente et un mode de vie tout aussi contrasté. C’est une quête de sens, vers l’acceptation de soi, des épreuves de la vie. Et même, de la fin de celle-ci.
-Il y a un message universel que vous tentez de faire passer quel est-il ?
La seule chose dont nous sommes sûrs concernant notre vie, est qu’elle est courte. Mais nous n’en connaissons pas le terme et chaque personne possède son propre chronomètre. Les différents personnages évoluent, mais tous gardent l’espoir de jours meilleurs. C’est de la foi en l’Autre, en soi, dont il est question.
La quête du bonheur, d’une énergie positive est l’une des clés, malgré les vagues ou les tempêtes de l’existence. Si nous gardons espoir, alors nous pouvons traverser des méandres, du mieux possible.
-Vous avez choisi de placer vos personnages dans une entreprise pourquoi avoir choisi un tel décor ?
Nos sociétés évoluent et le système économique qui prévaut est bien celui du travail, avec ses règles et ses lois. Ghandi disait que « le travail donne à l’homme sa dignité ». C’est vrai, mais malheureusement, ce n’est pas la finalité du système, dont l’objectif unique est bien le profit. Et le paradoxe consiste à rechercher le sens du profit… celui-ci ne concerne pas souvent la dignité. Ainsi, la perte de sens touche de plein fouet le monde du travail, où le malaise est grandissant. Il m’a semblé naturel de questionner ce milieu, où, lorsque nous avons un emploi, nous passons la plupart de notre temps.
-A qui s’adresse votre ouvrage ?
Vous savez, un livre est une main tendue, qu’un auteur offre à celles et ceux qui en ont envie.
-Votre actualité ?
Ecrire, lire, écrire, lire… beaucoup
Quand tombent les masques
Les personnages portent un masque afin d’être intégrés dans la société, de correspondre à la norme. Une tragédie va inciter chacun à se poser des questions. Ils assistent au fil des mois à la déchéance physique puis mentale de l’hôtesse d’accueil. C’est la première personne qu’ils croisent le matin en arrivant.De jour en jour, de mois en mois, elle se transforme. Sa beauté rayonnante se change en laideur. Elle se vide de sa substance vitale. Ils tentent de l’aider, de comprendre, elle devient "un sujet de conversation". Il y a "les pour et les contre". Peine perdue. Un jour ils apprennent sa mort par overdose et ont la réponse à toutes leurs interrogations. Ce drame va inciter les personnels à se rapprocher, à être dans la bienveillance, l’écoute et surtout à se pencher sur leur vie intime.
Des personnages et des vies
Il y a Pétra, la dirigeante, qui est confrontée à la maladie, elle devra faire des choix de vie. Il y a Richard, l’informaticien trop vieux poussé avec cruauté vers la sortie. A son départ, on s’apercevra qu’il était un personnage central de l’entreprise... Marjolaine, elle, nourrie par ses expériences, gravira tous les échelons en choisissant coûte que coûte, de rester dans la bienveillance. Et d’autres salariés, confrontés eux aussi à un instant T, à un choix déterminant pour leur vie future. Le lecteur ne peut que se retrouver dans la description des personnages.
Allégorie des temps modernes
Les histoires sont ancrées dans le réel et puis au détour d’un chapitre l’auteur fait vivre des personnages tirés de l’imaginaire : un crabe qui parle, une poupée qui distille des conseils. C’est très bien écrit, fin, sensible, poétique. Le livre est ponctué de métaphores, dans un style parfois vif et rythmé. Catherine Paule évoque sa propre vision de l’existence. Elle décrit bien les réflexions, les états d’âmes, les pensées obsédantes qui peuvent parfois nous habiter, et sa méthode pour en sortir.
C’est une allégorie des temps modernes : la rivalité entre la bien-pensance, les codes que la société nous imposent et la vie rêvée, les véritables désirs de l’âme.
« Où vont les rêves quand ils s’envolent ? » de Catherine Paule paru aux éditions Librinova.
Retrouvez la version vidéo :
Lumière sur « Où vont les rêves quand ils s'envolent » C'est le titre du nouveau livre de Catherine Paule paru aux éditions Librinova. Il s'agit d'un conte contemporain. L'auteur s'interroge sur le sens de la vie et la quête du bonheur.
Catherine Paule : une auteure en quête du bonheur
-Vous nous avez habitué à des essais, des romans mais jamais à un conte initiatique quel a été le déclic ?Un être humain est si divers que les étiquettes, les écoles, les influences, ne suffisent pas à le définir dans sa complexité. Tout au long de notre vie, nous évoluons, nous nous améliorons, du moins nous l’espérons... c’est ce mouvement, que j’ai voulu interroger dans un ouvrage qui, vous avez raison, est différent des précédents.
-Comment qualifierez-vous votre ouvrage ?
Il s’agit d’une divagation onirique, d’une promenade dans un univers de rêves, où le réel s’invite. Nous apprenons en même temps que les personnages, dont la vie est bousculée. A chaque étape, ils doivent trouver un sens nouveau, une façon de faire différente et un mode de vie tout aussi contrasté. C’est une quête de sens, vers l’acceptation de soi, des épreuves de la vie. Et même, de la fin de celle-ci.
-Il y a un message universel que vous tentez de faire passer quel est-il ?
La seule chose dont nous sommes sûrs concernant notre vie, est qu’elle est courte. Mais nous n’en connaissons pas le terme et chaque personne possède son propre chronomètre. Les différents personnages évoluent, mais tous gardent l’espoir de jours meilleurs. C’est de la foi en l’Autre, en soi, dont il est question.
La quête du bonheur, d’une énergie positive est l’une des clés, malgré les vagues ou les tempêtes de l’existence. Si nous gardons espoir, alors nous pouvons traverser des méandres, du mieux possible.
-Vous avez choisi de placer vos personnages dans une entreprise pourquoi avoir choisi un tel décor ?
Nos sociétés évoluent et le système économique qui prévaut est bien celui du travail, avec ses règles et ses lois. Ghandi disait que « le travail donne à l’homme sa dignité ». C’est vrai, mais malheureusement, ce n’est pas la finalité du système, dont l’objectif unique est bien le profit. Et le paradoxe consiste à rechercher le sens du profit… celui-ci ne concerne pas souvent la dignité. Ainsi, la perte de sens touche de plein fouet le monde du travail, où le malaise est grandissant. Il m’a semblé naturel de questionner ce milieu, où, lorsque nous avons un emploi, nous passons la plupart de notre temps.
-A qui s’adresse votre ouvrage ?
Vous savez, un livre est une main tendue, qu’un auteur offre à celles et ceux qui en ont envie.
-Votre actualité ?
Ecrire, lire, écrire, lire… beaucoup