Incendie criminel du cirque Atlantis : "ils nous ont volé notre rêve" déclare le directeur

Le Cirque Atlantis victime d’un incendie criminel
Dans la nuit de lundi à mardi, le cirque a été victime d'un incendie criminel à Saint-Pierre. Trois chapiteaux dont le principal ont été brûlés. Pour Alexis Choisnet, le directeur, c'est un drame car il lui faut repartir de zéro.

"C'est très dur, très compliqué. Il y a 15 personnes qui travaillent pour ce rêve. Et ils nous ont volé notre rêve", raconte en pleurs Alexis Choisnet ce mercredi matin. Le directeur du cirque Atlantis est toujours sous le choc. Dans la nuit de lundi à mardi, sa structure a été touchée par un incendie. Le grand chapiteau a totalement brûlé.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Toutes les représentations du cirque Atlantis sont annulées. Un incendie criminel a totalement détruit son chapiteau. La troupe est sous le choc mais ne veut pas se laisser abattre ©Réunion la 1ère
        

Trois chapiteaux brûlés

L'incendie est d'origine criminelle, a confirmé dès hier après-midi la police scientifique. Le grand chapiteau, ainsi que deux petits, ceux réservés à l'accueil du public, ont été brûlés par du carburant. Trois départs de feu ont été repérés, dont une "sous la bâche, ce qui ne laisse aucune chance au chapiteau", précise Alexis Choisnet. Une enquête est ouverte pour permettre de retrouver les auteurs de l'incendie.

Nous sommes une petite troupe de 15 personnes, nous n'avons pas un budget colossal, et là, ce qu'ils ont réussi à faire, c'est nous détruire. Il me faudra des années pour me remettre de cette situation

Alexis Choisnet, directeur du cirque Atlantis

Pas d'assurance pour les chapiteaux

La suite ? Alexis Choisnet ne la connait pas encore. "Mais acheter un chapiteau, ca vaut très cher, presque le prix d'une maison, c'est-à-dire dans les 150 à 200 000 euros, précise-t'il. Et nous n'avons pas les fonds pour investir". Pour les soutenir, une cagnotte Leetchi a été mise en place si vous souhaitez participer.

Car le problème, c'est que le chapiteau n'est pas assuré poursuit Alexis Choisnet. "Depuis l'an 2000, tous les cirques de France ont été détruits par la grande tempête. Depuis, aucune assurance ne veut assurer un cirque. On a les assurances pour le public et pour les artistes, mais pas pour le chapiteau".

       

Des solutions de remplacement ?

A l'annonce de l'incendie, tous les artistes ont fondu en larmes. Pour le moment, le directeur explique ne pas les avoir encore déclarer au chômage car il essaye toujours de trouver des solutions de remplacement : "beaucoup de personnes nous soutiennent, mais repartir de zéro, c'est compliqué".

Les spectacles sont annulés ce week-end, c'est-à-dire les 26, 27 et 28 juillet à Saint-Pierre. Le cirque devait se produire pendant six semaines dans la ville du sud et trois à Saint-André.