Un câble de fibre optique d’à peine 2 cms de diamètre mais ultra résistant est en train d’être minutieusement préparé. Il va reposer par plusieurs dizaines de mètres de fond une fois les tourets déroulés. A bord d’une barge principale, et d’une barge pour les plongeurs, les opérations sont menées, doucement mais sûrement. "Ce qui est compliqué ce sont les nombreuses patates de corail, donc il faut essayer de les éviter au maximum, ce qui génère beaucoup de détours avec la barge, pour pouvoir le poser le plus possible sur les bancs de sable et pas sur les patates", explique Nicolas Brigato, gérant de la société Ti ai Moana.
Fonds plats de préférence
Grâce à son écran de contrôle, l’expertise de Christian Friot est primordiale dans ce genre d’opérations. C’est lui qui sonde les fonds marins et oriente la barge, chargée du déploiement du câble. Il est les yeux des travailleurs, qui donnent la main…Derrière, des plongeurs vérifient que le câble est bien posé. "Le tracé a été choisi sur des fonds plats, sur ce tronçon-là il n'y pas trop de remontées ni de bosses, après il y a les courants. Sur la barge, on a rajouté deux moteurs latéraux pour tenir le bateau le plus possible", détaille Christian Friot, hydrographe.
Et pendant que le câble est tranquillement déployé au fond du lagon, à terre, les équipes d’Onati finalisent l’atterrage du câble. Une fois les 35 kms de fibre optique posés, la boucle de Tahiti Iti, sera bouclée. "Il y a une route qui part de Teahupoo via Tautira pour être acheminé vers Papenoo, pour prendre la voie de Honotua et transiter par Hawaii jusqu'à Paris. La 2ème route optique va aller jusqu'à Taravao, pour prendre le lien Manatua et transiter par les Samoa, les Etats-Unis direction Paris", souligne Jean-Marie Teamotuaitau, responsable du bureau d’étude et contrôle des travaux d’infrastructures d’Onati.
Le déploiement de la fibre optique entre Tautira et Teahupoo représente un investissement de plus de 100 millions cfp. La connexion doit être opérationnelle au plus tard, le 10 avril.
Le reportage de Maruki Dury :