"Je suis adhérente à Renaissance, mais uniquement pour les intérêts de Mayotte", affirme Mariam Saïd Kalame, porte-parole du parti

Mariam Saïd Kalame était l'invitée de Zakweli ce mercredi
Mariam Saïd Kalame, conseillère départementale et porte-parole de Renaissance à Mayotte, était l'invitée de Zakwéli ce mercredi. Elle est revenue sur les résultats des législatives et n'a pas manqué de marquer ses distances avec son parti.

Après les élections législatives, la conseillère départementale et porte-parole de Renaissance à Mayotte, Mariam Saïd Kalame en a profité pour "féliciter chaleureusement nos députées, et leur souhaiter de réussir leur mandat au profit de la population de Mayotte." Dans le département, aucun candidat n'a été investi par le parti pour ce scrutin. "Ce n’est pas ce qui nous importait, on avait des parlementaires. On s’est réuni, et c’est un choix qu’on a fait", résume l'élue.

Mariam Saïd Kalame, conseillère départementale et porte-parole de Renaissance à Mayotte, était l'invitée de Zakwéli ce mercredi 10 juillet

Interrogée sur la stratégie de Renaissance, la porte-parole du parti a pris ses distances avec l'ancienne majorité. "Vous ne trouverez nulle part une photo de moi avec la majorité présidentielle. J'ai eu l'occasion de les rencontrer, de rencontrer le président Macron, mais c’était pour lui donner des dossiers", résume Mariam Saïd Kalame. "Je suis adhérente à Renaissance, mais c’est uniquement pour les intérêts de Mayotte."

Les médecins diplômés hors Union européenne

"Je n'ai jamais été là pour applaudir la majorité présidentielle, j'étais là pour leur rappeler qu'il y a un problème à Mayotte," poursuit-elle. "Quel que soit le groupe, il faut qu’on ait des amis à Paris. On est allé vers Macron, mais on n’a jamais soutenu sa politique sur le territoire. C’était un choix stratégique pour pouvoir avoir une porte pour porter les besoins du territoire." 

Maintenant que les parlementaires sont au complet, elle appelle les élus du territoire "à se mettre au travail" face aux maux du département, à commencer par l'application du décret donnant une dérogation aux médecins diplômés hors de l'Union européenne pour exercer à Mayotte sans passer par un examen de vérification. Elle dénonce "un risque énorme" et appelle à abroger le décret. "Nos aînées se sont battues pour rompre notre dépendance aux Comores, ce serait une insulte d’ouvrir la brèche pour faire appel aux médecins comoriens", affirme la conseillère départementale. "Il nous faut aussi une contrepartie à long terme, comme la création d'un CHU."