Journée internationale des droits des femmes : paroles de Guyanaises

Comme chaque année, le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Il ne s’agit pas de célébrer un idéal féminin mais de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.
 
Elles sont féministes ou pas, engagées ou non, elles sont jeunes, moins jeunes, débutantes, expertes.
Leur point commun : elles sont toutes femme et fières de l'être.
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, ces femmes ont répondu à nos questions sur le 8 mars et ont donné leur avis sur les inégalités, la parité ou encore les violences.

Voici leur témoignage:

Marie Vang, 38 ans est mère de 3 enfants. Cette agricultrice vend ses produits au marché des producteurs à Cayenne.
"Je pense que par rapport à la communauté à laquelle j'appartiens, on a beaucoup évoluer. Aujourd'hui, nos maris sont beaucoup plus à notre écoute, à l'époque les pères dirigeaient la famille et prenaient toutes les décisions."
 

Marie Vang, agricultrice


Alysson Saint-Pierre, 29 ans, responsable commerciale:

"Tout est une question de choix, toutes les femmes ont droit au bonheur mais c'est une décision que l'on prend depuis le début. Cela demande de la rigueur et de toujours être en phase avec ses convictions"

 

Alysson Saint-Pierre


Jacqueline Arnaud, 54 ans maman d'un enfant, syndicaliste et contrôleur des finances publiques:
"Défendre les droits des femmes est une lutte quotidienne, mais il y a des luttes quotidiennes qu'il faut marquer par des jours particuliers de la même manière que l'on grandit et vieillit tous les jours. Il y a un jour important, c'est le jour anniversaire. Cette journée est importante parce que des femmes ont un jour revendiquées de porter des pantalons commes les hommes".
 

Jacqueline Arnaud


Céline, 38 ans , mère de trois enfants et militaire. 

"J'ai une vie heureuse en tant que femme, mais il reste des combats au quotidien. Je fais un métier dit d'homme, je suis militaire et il me faut toujours montrer que je suis aussi efficace qu'un homme voire plus."

 

Céline, mère de famille et militaire


L’égalité passe donc par la reconnaissance des femmes. Quelles sont les avancées réelles et les marges de progression. Voici ces autres questions posées tant aux hommes qu'aux femmes par Olivier De Larichaudy ce samedi au marché central de Cayenne.
 

Micro trottoir au marché central


Selon une intersyndicale guyanaise réunie ce samedi pour dénoncer les inégalités femme-homme notamment dans le cadre de la réforme des retraites (elle est composée de SUD Education, Force Ouvrière, de l'Union des travailleurs Guyanais ou encore de la CGT) une femme sur dix est victime de violences conjugales et seulement 10% d'entre elles osent porter plainte.
39% des femmes guyanaises sont au chômage contre 29% pour les hommes.