Koungou : un film puissant, une lueur d'espoir

Koungou : Comment les jeunes arrivent à sombrer dans la délinquance ? ©Mayotte la 1ere
L'avant-première de Koungou, film coup de poing aux airs de drame social, réalisé par le duo Naftal Dylan S et Mass Youssoufa, a rencontré un succès émotionnel.

Premier film 100 % mahorais, Koungou est un long-métrage co-réalisé par Naftal-Dylan Soibri et Mass Youssoufa. Un souffle haletant d’1 heure 35 sur le phénomène de la délinquance juvénile, de la violence conjugale, des addictions mais bien plus que cela encore.

Koungou : réaliste et authentique

De l'émotion à l'état pur et brut au choc des images se disputant au poids des mots, Koungou est un film puissant. Réaliste, authentique, Koungou respire l’air acre et délictueux de la sédition des "damnés de la Terre", auquel se mêle aussi un parfum de fleurs d’ylang de l’espoir et de jasmin de la liberté.

Un récit social tout droit branché sur un courant alternatif interdit d’une rue et d’une jeunesse mahoraise aux prises avec le choc de la précarité, des inégalités, du désir irrépressible d’exister, d’être débout.

Ils n'ont pas choisi la thématique la plus facile. Et c'est en ça que j'ai beaucoup d'admiration pour eux ; c'est de ne pas aller dans la facilité et de prendre une thématique de société qui est celle de la violence, celle des difficultés de la jeunesse et de la mettre sur la place publique pour qu'on puisse tous échanger.

Jacqueline Guez, réalisatrice, créatrice, scénariste

Koungou, une lueur d'espoir

Koungou voulait véhiculer un message de paix et d'espoir. Nass et moi avons estimé que c'était important de faire ce genre de film, surtout de sensibilisation. On espère faire réfléchir et toucher le maximum de personnes.

Naftal Dylan S, réalisateur

Un parterre étoilé avait tenu à honorer ce moment historique pour le cinéma mahorais. Financé par la mairie de Koungou et la préfecture de Mayotte, le film Koungou est une lueur d’espoir dans la nuit crepusculaire des faits divers, une rupture ! Une porte de la paix pour celles et ceux « qui n’oublient pas que tout réussit à celui qui croit »