L’année 2024 s’annonce difficile pour Enercal

C'est l'opérateur Enercal qui supporte actuellement le déficit du système tarifaire de l'électricité en Calédonie.
Les finances d’Enercal sont dans le rouge et la cessation de paiement possible dès le mois de juin 2024. En fin de semaine dernière, les présidents des groupes Calédonie Ensemble, UC-FLNKS et Nationalistes et UNI au Congrès ont déposé une proposition de délibération cadre, pour que le Congrès adopte au plus vite des mesures d’urgence.

Fin octobre 2023 les élus du Congrès n’ont pas réussi à s’entendre, sur une taxe sur les carburants. Elle devait permettre de venir en aide au gestionnaire du système électrique Calédonien. Or Enercal détenait au 30 juin dernier, une dette accumulée de 13,2 milliards de francs CFP.

Hausse du prix de l'énergie

Un déficit qui pourrait encore gonfler de 6 milliards par an, en raison de la hausse du prix de l’énergie qui n’est pas répercutée sur le consommateur calédonien, professionnel comme particulier.

Pire, Enercal doit également faire face aux défaillances des hôpitaux publics avec 1,2 milliard d’impayés et plus récemment de Prony Resources, qui ne paie plus sa facture. Elle est estimée à 430 millions par mois, depuis octobre dernier.

Mesures d'urgence

En fin de semaine dernière, les présidents des groupes Calédonie Ensemble, UC-FLNKS et Nationalistes et UNI au Congrès ont déposé une proposition de délibération cadre, pour que le Congrès adopte au plus vite des mesures d’urgence.

Les rédacteurs du texte proposent de prendre une série de mesures pour sauver Enercal, en attendant les discussions sur une réforme de fond du système électrique calédonien. Car selon eux le gestionaire doit déjà reporter des opérations de maintenance, faute d’argent. Et ne sera pas en mesure de régler les prochains arrivages de fioul et de charbon prévus en février.

Parmi les mesures proposées : 

  • La mise en place d’une taxe d’équilibre tarifaire, élargie à l’ensemble des opérateurs économiques y compris ceux bénéficiant d’exonérations,
  • La hausse du prix de l’électricité,
  • Le durcissement des règles de raccordement d’installations photovoltaïques,
  • La création d’un malus écologiques sur les véhicules polluants.